Avant le Japon, quatre pays se sont déjà posés sur la Lune

Lune : Avant le Japon, quatre pays s’y sont déjà posés

VISER LA LUNEQuatre autres pays ont déjà envoyé un engin (voire un Homme) sur le satellite naturel de la Terre
Thibaut Le Gal

T.L.G. avec AFP

Objectif Lune réussi. Un module spatial japonais a accompli une prouesse technologique en se posant avec une grande précision sur le satellite naturel de la Terre, dans la nuit de vendredi à samedi. Un grand succès, même si l’agence spatiale nippone (Jaxa) a dit rencontrer un problème avec ses panneaux solaires. Grâce au succès de son alunisseur, le Japon a élargi le cercle des pays ayant réussi à se poser sur la Lune. Quels sont les quatre autres ? Petit tour d’horizon.

Les Etats-Unis, seuls à y poser les pieds

Les Etats-Unis sont les seuls à avoir déjà envoyé des astronautes fouler le sol lunaire, de 1969 à 1972 lors du programme Apollo. Après s’être longtemps détournée de la Lune, y compris pour des raisons budgétaires, la Nasa, l’agence spatiale américaine, a lancé en 2017 le programme Artémis, qui vise un retour d’astronautes sur son sol, avec à terme la construction d’une base lunaire permanente. Les deux premières missions avec équipage de ce programme, Artémis 2 et 3, viennent cependant d’être reportées à septembre 2025 et septembre 2026 respectivement. La Nasa s’associe désormais avec des entreprises privées pour réduire ses coûts, mais cela lui pose en même temps un problème de dépendance.

Les Russes envoient la première sonde en 1966

Dès 1966, l’URSS lance avec succès la sonde spatiale Luna 9, qui réussit son arrivée en douceur sur la Lune. Ces dernières années, c’est plus difficile. La Russie n’a pas réussi l’été dernier à poser sur la Lune sa sonde Luna-25, signant l’échec de sa première mission vers le satellite naturel de la Terre depuis 1976.

Après avoir brillé au temps de l’URSS, le secteur spatial russe est en difficulté en raison de problèmes de financement, de corruption et de l’isolement de Moscou depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022. Le président russe Vladimir Poutine a toutefois promis de poursuivre le financement de missions lunaires et la Russie s’est associée au projet chinois de base lunaire, concurrent du programme américain Artémis.

La Chine sur la face cachée en 2019

Le géant asiatique compte envoyer des taïkonautes sur la Lune avant 2030 et y installer une station de recherche durable. Si la Chine n’a envoyé son premier humain dans l’espace qu’en 2003 - soit très longtemps après les Soviétiques et les Américains –, son programme spatial, doté d’un budget colossal et piloté par l’armée, a connu un développement régulier, avec des avancées impressionnantes ces dernières années.

La Chine a réussi son premier alunissage en 2013. En 2019, elle est devenue le premier pays à poser un engin sur la face cachée de la Lune. L’année suivante, sa sonde Chang’e 5 ramenait sur Terre des échantillons lunaires - une première mondiale depuis plus de 40 ans. Une nouvelle mission chinoise devant rapporter des échantillons lunaires est prévue cette année.

L’Inde envoie une fusée en 2023

Bien que disposant de moyens beaucoup plus modestes que les puissances spatiales établies, l’Inde est parvenue l’an dernier à poser une fusée non habitée, Chandrayaan-3, près du pôle Sud lunaire. Le Premier ministre Narendra Modi veut désormais envoyer un Indien sur la Lune d’ici 2040. A plus court terme, l’Inde prévoit d’envoyer une nouvelle sonde exploratrice dans les régions polaires de la Lune en 2025, en association avec le Japon.