Espace : Il manque un outil à la Nasa pour ouvrir la boîte contenant les fragments de l’astéroïde Bennu
LA BOULETTE•Des éléments de l’astéroïde, déjà analysés, ont permis de déceler du carbone et de l’eau20 Minutes avec agence
Après plus de 2.500 jours dans l’espace, la sonde Osiris-Rex est revenue sur Terre fin septembre. Au terme de ce voyage de 200 millions de kilomètres, elle rapporte avec elle un échantillon de roches prélevé en 2020 sur l’astéroïde Bennu.
Le problème, comme l’a avoué la Nasa le 20 octobre dernier, c’est que la précieuse cargaison n’est en fait pas si accessible que ça. Il manque en réalité un outil à l’agence spatiale américaine pour ouvrir la boîte hermétique qui contient la poussière et les fragments de l’astéroïde, rapporte le HuffPost.
Un tournevis manquant
L’échantillon se trouve aujourd’hui dans une boîte baptisée Tagsam, conçue pour préserver la matière spatiale de toute altération. Celle-ci a été placée dans une plus grande boîte remplie d’azote, appelée la boîte à gants d’Osiris-Rex, avec tout le nécessaire pour l’ouvrir et collecter l’échantillon.
Or, « après plusieurs tentatives, l’équipe a découvert que deux des trente-cinq vis utilisées sur le Tagsam ne pouvaient pas être enlevées avec les outils de la boîte à gants d’Osiris-Rex », indique la Nasa. En somme, les ingénieurs ont oublié de placer dans cette boîte à gants un des tournevis nécessaires à l’ouverture du Tagsam.
De l’eau et du carbone identifiés
La Nasa reste optimiste et même si une partie de la boîte hermétique a déjà été ouverte, elle compte prendre le temps et trouver une solution adaptée et sûre pour l’ouvrir complètement. D’autant que les chercheurs ont découvert de la poussière d’astéroïde à l’extérieur du compartiment contenant l’échantillon et ont déjà pu l’analyser. Les résultats ont permis de déceler de l’eau et du carbone, comme les scientifiques le prédisaient.
L’ironie est palpable, compte tenu de la prouesse technologique réalisée par Osiris-Rex. En octobre 2020, la sonde a réussi à se poser sur l’astéroïde Bennu et a effectué, en seulement six secondes, un prélèvement avant de repartir. Cet oubli d’outillage paraît donc anodin à côté de l’exploit réalisé.