ESPACEDepuis Bordeaux, la start-up Dark veut faire le ménage dans l’espace

Bordeaux : La start-up Dark enverra ses mini-fusées pour nettoyer l’espace depuis l’aéroport de Mérignac

ESPACECette start-up créée en 2021 annonce ce mercredi son implantation à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, pour son projet de mini-fusée lancée depuis un avion de ligne, pour intercepter et détruire des objets dans l’espace
20 Minutes avec AFP

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Lancer une fusée, depuis un avion, pour retirer les déchets qui menacent les infrastructures spatiales : la start-up française Dark s’implantera à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac en 2024 pour relever ce défi.

Ce projet d’implantation représente « environ 500 emplois regroupant la R & D, la production, la maintenance et les opérations spatiales » indique la société dans un communiqué ce mercredi. Dark prévoit les premières embauches sur Bordeaux d’ici l’été 2024 via des installations temporaires.

Des millions de petits débris dans l’espace

Fondée en 2021 par deux trentenaires passés par le missilier européen MBDA, Clyde Laheyne et Guillaume Orvain, cette société de « protection et de sécurité spatiale » veut répondre à une « nécessité » : faire le ménage en orbite, où les risques de collision augmentent.

L’Agence spatiale européenne recense en effet quelque 36.000 débris de plus de 10 centimètres et des dizaines de millions d’autres plus petits en orbite autour de la Terre. Mais « l’encombrement de l’espace n’est pas l’unique problème, le danger réside surtout dans la présence d’objets incontrôlés », explique Clyde Laheyne.

Un mini-lanceur installé sur un avion de ligne modifié

Pour collecter ces encombrants, Dark a imaginé Interceptor, « un système permettant d’accéder à n’importe quel point de l’orbite basse, en moins de 24 heures, pour en retirer les objets dangereux », explique l’entreprise.

Comment ? En installant un mini-lanceur sur un avion de ligne modifié. L’appareil décolle d’un aéroport, une petite fusée amarrée à la carlingue, pour la larguer à haute altitude. Elle allume alors ses moteurs pour rejoindre l’espace. Le premier vol d’essai est prévu en 2028.

Un module robotisé capturera les déchets spatiaux pour les détruire dans l’atmosphère au point Nemo, le plus éloigné des terres émergées. En juin, Dark a signé un contrat avec le Centre national d’études spatiales (Cnes) pour simuler une mission de retrait en urgence.

Le choix de l’aéroport Bordeaux-Mérignac, qui cherche à favoriser l’accueil d’entreprises du NewSpace, filière en émergence dans la région, a répondu à des critères techniques mais aussi de qualité de vie pour les futurs employés de Dark, indique encore Clyde Laheyne.