rechercheLe mystère des « cascades de sang » en Antarctique enfin résolu

Le mystère des « cascades de sang » en Antarctique enfin résolu par des scientifiques

rechercheLes scientifiques ont procédé comme s’ils analysaient des matériaux trouvés sur Mars
20 Minutes avec agence

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D’étranges et sinistres « Blood Falls » ( « cascades de sang ») coulant le long du glacier Taylor, en Antarctique… Voilà un mystérieux phénomène qui intriguait le monde scientifique depuis sa découverte en 1911, lors de l’expédition Terra Nova. Il ne s’agit pourtant pas véritablement de sang, mais d’une eau qui coule claire au sortir de sa source et prend peu à peu la couleur de l’hémoglobine. Publié le 26 juin, un communiqué de l’Université Johns Hopkins vient enfin de révéler l’explication de ce phénomène.

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Du fer qui s’oxyde

Un chercheur au département de science et d’ingénierie des matériaux de l’Université a eu l’idée d’utiliser des microscopes électroniques à transmission afin d’analyser la composition de l’eau. Au cœur des échantillons, il a trouvé une multitude de nanosphères, soit des nanoparticules cent fois plus petites qu’un globule rouge.

« Dès que j’ai regardé les images au microscope, j’ai remarqué qu’il y avait ces petites nanosphères, qu’elles étaient riches en fer, qu’elles contenaient de nombreux éléments différents en plus du fer - silicium, calcium, aluminium, sodium - et elles variaient toutes », explique le scientifique. D’où sa théorie : en s’oxydant, les minuscules particules de fer prennent cette couleur rouge si particulière.

Une région presque extraterrestre

Si cette découverte n’avait pas été faite auparavant, c’est parce que les chercheurs ignoraient que l’eau du glacier pouvait contenir des nanoparticules. « Il existe des micro-organismes qui existent depuis potentiellement des millions d’années sous les eaux salines du glacier antarctique, a témoigné le scientifique. Ce sont des eaux anciennes. »

Selon lui, la réussite est venue du fait d’examiner cette eau comme si elle était d’origine extraterrestre. « Avec l’avènement des missions du rover Persevrance sur Mars, il y avait un intérêt à essayer d’analyser les solides qui sortaient des eaux de "Blood Falls" comme s’il s’agissait d’un site d’atterrissage martien », a-t-il souligné.