espaceBientôt des potagers à cultiver sur la Lune ou Mars par les astronautes ?

Bientôt des potagers à cultiver sur la Lune ou Mars par les astronautes ?

espaceLe cnes travaille sur le développement des technologies d’agriculture dans l’espace
20 Minutes avec agences

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Cultiver des pommes de terre sur la planète rouge comme Matt Damon dans Seul sur Mars ? La fiction est peut-être en train de rejoindre la réalité. En effet, le Centre national d’études spatiales (Cnes) travaille sur le développement des technologies d’agriculture dans l’espace afin d’assurer l’autonomie alimentaire des astronautes. Surtout si ces derniers sont amenés à s’installer durablement sur la Lune, ou Mars.

Actuellement, à bord de la Station spatiale internationale (ISS), « l’alimentation des spationautes est essentiellement constituée de repas lyophilisés et plats réchauffés apportés par cargo depuis la Terre », située à 400 km, souligne l’agence spatiale française dans un communiqué. Ce mode de ravitaillement n’étant pas possible pour des missions plus lointaines, « cultiver des aliments devient indispensable à la poursuite de l’exploration humaine », selon le CNES.

Un sol lunaire infertile

Les futures missions humaines lointaines, vers la Lune et Mars, « nous obligent à nous projeter et à envisager un nouveau modèle d’autonomie complète », a déclaré Alexis Paillet, chef du projet SpaceShip FR du CNES. Celui-ci explore différentes technologies spatiales en partenariat avec le programme Terrae Novae de l’agence spatiale européenne (ESA).

À l’occasion du salon du Bourget, il a présenté une technologie pour « nourrir durablement et sainement » les occupants d’une base lunaire à partir de 2035, voire ceux d’une base martienne. Il s’agit d’une structure en spirale servant de support hors-sol aux graines végétales, le sol lunaire étant infertile, a expliqué Maylis Radonde, directrice développements produits chez Timac Agro. Cette entreprise spécialisée dans les engrais et la nutrition animale a été choisie par le CNES pour ce projet.

Une serre en 3 D à imprimer sur place

Cette « spire », qui « condense plusieurs mètres de racines en quelques centimètres », est composée de sol lunaire (le régolithe) et de matériaux biosourcés (déchets organiques notamment). Elle pourra se fabriquer sur place par impression 3D, fonctionnant également avec du régolithe, et serait réutilisable et biodégradable.



Le système utilisera « 30 fois moins d’eau et 100 fois moins d’énergie qu’un système de culture classique », assure Maylis Radonde. Une partie du stock de graines, apporté depuis la Terre, serait conservée pour la reproduction, selon Timac Agro.

Implantée à Saint-Malo, cette filiale du groupe Roullier a été mise en cause par plusieurs habitants dénonçant la pollution de l’air engendrée par les émissions de son usine de nutrition animale.