ANTHROPOLOGIEL’ADN d’une femme analysée sur un pendentif vieux de 20.000 ans

L’ADN d’une femme analysée sur un pendentif vieux de 20.000 ans

ANTHROPOLOGIELe bijou a été fabriqué, manipulé ou porté par une femme il y a à peu près 20.000 ans
Ce bijou, fabriqué à partir d'une dent de wapiti, a été analysé et daté par les chercheurs de l'Institut allemand d'anthropologie évolutionnaire Max Planck, qui ont publié une étude sur le sujet en mai 2023.
Ce bijou, fabriqué à partir d'une dent de wapiti, a été analysé et daté par les chercheurs de l'Institut allemand d'anthropologie évolutionnaire Max Planck, qui ont publié une étude sur le sujet en mai 2023. - AFP
20 Minutes avec agences

20 Minutes avec agences

Un pendentif sculpté à partir d’une dent de cerf il y a des milliers d’années a pu être daté plus précisément grâce à des traces de sueur retrouvées sur le bijou. La découverte a été rendue possible grâce une nouvelle technique d’extraction de l’ADN.

Une étude sur le sujet a été publiée cette semaine dans la revue Nature. Le pendentif a été découvert dans la grotte de Denisova (Sibérie), célèbre pour avoir abrité plusieurs espèces humaines sur près de 300.000 ans. Le petit palet plat, long de 2,5 cm et doté d’un trou permettant de le porter en pendentif, a été sculpté dans la dent d’un wapiti.


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Une technique d’analyse délicate mais efficace

Naturellement poreux, un os ou une dent « peuvent fonctionner comme un piège » pour l’ADN, explique l’étude menée une équipe de chercheurs de l’Institut allemand d’anthropologie évolutionnaire Max Planck. Les scientifiques ont testé plusieurs solutions chimiques pour extraire l’ADN sur des os et dents d’animaux avant d’exclure celles qui altéraient la surface des spécimens.

Ils ont finalement retenu une solution à base de phosphate de sodium pour y baigner le pendentif et y faire incuber les fragments d’ADN obtenus à différentes températures. Résultat : l’ADN du wapiti et de l’humain sont vieux de 19.000 à 25.000 ans. C’est une femme qui a fabriqué ou manipulé le pendentif. Elle appartenait à un groupe du nord de l’Eurasie, déjà identifié plus à l’est en Sibérie.

Selon les auteurs de l’étude, cette méthode devrait permettre à l’avenir de combiner des analyses culturelles et génétiques pour des objets fabriqués à partir d’os. A condition d’appliquer systématiquement des protocoles d’excavation minimisant les risques de contamination humaine.