ARCHEOLOGIEStonehenge n’était pas un calendrier, affirment des chercheurs

Stonehenge : Des chercheurs affirment que le monument n’était pas un calendrier

ARCHEOLOGIELa signification et l’utilité des pierres de Stonehenge ne cessent d’intriguer et de faire débat
Pour les auteurs d'une récente étude, le site de Stonehenge accueillait des cérémonies d'hommage aux morts.
Pour les auteurs d'une récente étude, le site de Stonehenge accueillait des cérémonies d'hommage aux morts.  - Neil Hall/REX/REX/SIPA
20 Minutes avec agence

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En 2022, un professeur d’archéologie à l’université de Bournemouth (Royaume-Uni) expliquait dans ses travaux que le site préhistorique de Stonehenge avait fonctionné comme un calendrier solaire. Une théorie que réfutent aujourd’hui des chercheurs spécialistes de l’astronomie ancienne dans une étude publiée dans Antiquity le 23 mars dernier. Ces derniers estiment que le lieu aurait surtout été utilisé comme mémorial aux morts, rapporte Géo.


Dans son étude, le professeur d’archéologie expliquait que l’anneau de pierres devenu aujourd’hui un célèbre monument avait été levé vers 2.500 av. J.-C. Le dispositif monolithique aurait pu avoir pour but d’indiquer les jours de fête ou de démontrer une « maîtrise du cosmos » et renforcer au passage un pouvoir politique. Les 30 pierres installées à l’origine, dont 17 subsistent aujourd’hui, pourraient correspondre aux trente jours d’un mois. À cela s’ajoutent des pierres distinctives, qui auraient représenté le début de chaque semaine de dix jours.

Une précision impossible

Ce système de calendrier aurait été influencé par ceux utilisés au Proche-Orient à la même époque. Mais pour un mathématicien de l’École polytechnique de Milan (Italie) et un astronome de l’Institut d’astrophysique des îles Canaries, difficile de croire cette théorie. « Le lent mouvement du soleil à l’horizon dans les jours proches des solstices rend impossible le contrôle du bon fonctionnement du prétendu calendrier », assurent-ils. Pour eux, les pierres massives de l’installation de Stonehenge n’offrent pas la précision nécessaire à une lecture qui doit pouvoir s’effectuer au dixième de degré près.

Les auteurs de la plus récente des études peinent à croire que des relations entre la Grande-Bretagne et le Proche-Orient aient existé à l’époque. Pour eux, Stonehenge était un lieu utilisé pour les cérémonies d’hommage aux morts. Le professeur britannique d’archéologie, cité par LiveScience, a jugé cette possibilité compatible avec sa propre théorie. Il a ainsi expliqué que le calendrier de pierre pouvait permettre d’indiquer les dates liées aux morts dans certaines religions préhistoriques.