Boire du café augmenterait le niveau d’activité physique tout en altérant la qualité du sommeil, révèle une étude publiée ce jeudi dans la revue scientifique The New England Journal of Medicine. En moyenne, après une tasse de café quotidienne, les amateurs de café marcheraient 1.000 pas de plus par jour mais dormiraient 36 minutes de moins par nuit que les personnes qui n’en ont pas bu.

Pendant deux semaines, des chercheurs de l’Université de San Francisco (Etats-Unis) ont observé les effets du café sur l’organisme de 100 personnes. Ils en ont conclu que plus les consommateurs en buvaient, moins elles dormaient. Les scientifiques se sont également penchés sur le lien entre consommation de café et palpitations cardiaques, indique CNN.

Des battements de cœur irréguliers

Ils ont constaté que le café n’entraînait pas d’extrasystoles supra ventriculaires, des contractions prématurées du muscle cardiaque, chez les personnes en bonne santé, contrairement à ce qu’affirment régulièrement les autorités de santé. La boisson provoque à l’inverse des contractions ventriculaires prématurées. Peu inquiétantes, ces dernières se traduisent par des battements de cœur irréguliers et anormalement fréquents.

Les auteurs de l’étude ont donc mis en avant la dualité du café. Cette boisson peut réduire le risque de maladies chroniques et même améliorer l’espérance de vie. Mais elle est aussi susceptible de détériorer la qualité du sommeil et d’entraîner des palpitations cardiaques.

Une boisson à double tranchant

« Le café n’est ni bon, ni mauvais pour la santé. Il a simplement plusieurs effets sur le corps », résume Gregory M. Marcus. Professeur de médecine à l’Université de San Francisco et coauteur de l’étude, il affirme que « la consommation de café est quasi certainement, globalement, bonne pour la santé » mais rappelle les conséquences physiologiques qui peuvent découler d’une telle consommation. Selon lui, ces effets peuvent toutefois être « dangereux » selon l’état de santé de la personne.

Pour rappel, le café est le stimulant psychoactif le plus consommé dans le monde, notamment pour ses vertus énergisantes. En bloquant les récepteurs de l’adénosine, qui est un neurotransmetteur, la caféine augmente les niveaux d’autres neurotransmetteurs ayant pour mission de réguler les niveaux d’énergie du consommateur. En 2017, une étude menée sur des cyclistes et publiée dans la revue European Journal of Applied Physiology avait prouvé que le café retardait l’épuisement des athlètes.