La Nasa prévoit de faire s’écraser l’ISS dans l’océan Pacifique en 2031
ESPACE•L’ISS devrait finir sa vie dans l’océan Pacifique, loin de la terre ferme20 Minutes avec agence
Placée en orbite en 1998, la Station spatiale internationale (ISS) devra-t-elle un jour tirer sa révérence après avoir accueilli à son bord des centaines d’astronautes venus de 19 pays différents ? Le laboratoire spatial pourrait en effet s’écraser dans l’océan Pacifique à l’horizon 2031 selon un programme mis au point par la Nasa, explique TF1 Info.
Un remorqueur spatial américain
Le calendrier établi conjointement par l’agence spatiale américaine et ses homologues européen, russe, canadien et japonais prévoit un arrêt des activités de l’ISS dès la fin de la décennie. La Nasa va bientôt lancer un appel d’offres pour se doter d’un remorqueur spatial capable de tracter les 400 tonnes de la station. Cette dernière sera ensuite larguée au-dessus du « Point Nemo », qui est sur notre planète l’endroit le plus éloigné de toute terre. Ses plus gros fragments se retrouveront alors dans l’océan Pacifique.
Avec ce nouveau tracteur de l’espace, la Nasa pourra s’émanciper de la dépendance russe tout en augmentant ses capacités de désorbitation actuelles, ont expliqué des dirigeants de l’agence cités par le site Space.com. La Nasa pourra « mieux aider au ciblage du véhicule et à son retour en toute sécurité », a précisé Kathy Lueders, responsable des vols habités, lors d’une conférence de presse ce lundi.
Une station orbitale russe ?
Les Russes ne seront pas pour autant mis de côté, a assuré l’agence américaine dans un rapport remis au Congrès en janvier 2022. « La Nasa et ses partenaires ont évalué différentes quantités de vaisseaux spatiaux russes Progress et déterminé que trois peuvent accomplir la désorbitation » de l’ISS, a-t-elle détaillé.
Si la Russie était amenée à mettre un terme à cette collaboration dans un contexte marqué notamment par la guerre en Ukraine, la Nasa pourrait toutefois agir seule grâce à son remorqueur. Pour rappel, l’ISS est actuellement le dernier terrain de coopération entre la Russie et les États-Unis. Au cours de l’été 2022, l’Agence spatiale russe avait émis le souhait de créer sa propre station orbitale « après 2024 ».