SpaceX a assuré, mardi, le lancement d’une voile solaire conçue par Gama, une start-up française. Le nanosatellite spatial était installé dans une fusée Falcon 9 à destination de l’orbite terrestre basse, rapporte le HuffPost.

Cette mission, baptisée « Gama Alpha », est la première de l’entreprise tricolore. La voile solaire, composée de quatre trapèzes de 20 m², mesure au total 73 m² une fois déployée. Les techniciens de Gama l’ont minutieusement assemblée à la main avant de l’envoyer à 550 km d’altitude au-dessus de la Terre.

La voile avance grâce aux particules solaires

L’originalité de cette voile solaire est sa propulsion. A cette altitude, en l’absence d’air, elle ne peut pas compter sur le vent pour avancer. L’objet spatial se propulse donc en utilisant les particules solaires qui se fracassent contre ses parois pour se déplacer autour de la Terre.

Habituellement, les satellites sont équipés d’un mode de propulsion électrique ou chimique. Le but de cette première mission de Gama est de tester l’efficacité de son système de propulsion, qui permet d’économiser sur le poids de l’objet et de lui faire gagner en longévité.

La prochaine mission aura pour but de placer une voile solaire similaire en orbite haute et aura lieu en 2023 ou 2024. Dès 2025, une autre mission pourrait partir pour Venus en 2025, avec une voile solaire plus grande (400 à 500 m²) et une charge d’une vingtaine de kilos. Une autre mission vers le nuage d’Oort, à 0,8 année-lumière de la Terre, est aussi envisagée pour 2035.