RESTRICTIONSLes « bébés du confinement » communiqueraient moins bien que les autres

Les bébés nés pendant le confinement communiquent moins bien que les autres, selon une étude

RESTRICTIONSCes bébés présentent « certains déficits potentiels dans la communication sociale » par rapport aux enfants nés hors confinement
Ces nourrissons ont eu un début de vie bien différents de ceux nés à n'importe quelle autre période. (Illustration)
Ces nourrissons ont eu un début de vie bien différents de ceux nés à n'importe quelle autre période. (Illustration) - M.Libert / 20 Minutes
20 Minutes avec agence

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Des chercheurs irlandais se sont intéressés aux conséquences du confinement sur le développement de certaines capacités chez les bébés. Leur étude, publiée ce mardi dans le British Medical Journal, montre une incidence négative des restrictions liées au Covid-19 sur les nourrissons, notamment sur leur apprentissage de la communication, rapporte The Guardian.

Les scientifiques ont évalué la maîtrise de dix comportements considérés comme des étapes importantes du développement chez deux groupes de nourrissons. Le premier groupe était constitué de 309 enfants nés entre mars et mai 2020, et le second comprenait 1.629 bébés dont les capacités avaient été évaluées entre 2008 et 2011, pour comparaison.

Moins bons communicants mais de meilleurs marcheurs

Résultat : les bébés nés pendant le confinement sont moins nombreux à savoir pointer quelque chose du doigt (83,8 %) que les bébés nés à une période classique (92,8 %). Ils sont aussi moins « compétents » pour saluer ou dire au revoir avec la main que les autres enfants.

« Beaucoup de ces bébés étaient à la maison et ne voyaient pas beaucoup de gens partir, […] il n’y a eu personne à qui dire au revoir, explique Susan Byrne directrice de l’étude, citée par BFMTV. Les bébés ont aussi tendance à pointer du doigt quand ils voient de nouvelles choses qu’ils veulent, mais comme ils ne sont pas sortis, ils connaissaient déjà tout de leur environnement. »



A l’inverse, les « bébés du confinement » étaient plus nombreux à savoir marcher à quatre pattes. Ils auraient en effet « passé plus de temps à la maison et sur le sol, […] plutôt que hors de la maison dans des voitures et des poussettes », suppose un autre chercheur, coauteur de l’étude.