Quand les sodas «light» font grossir
•Boire des boissons « light » n’est pas forcément un bon moyen d’éviter l’obésité. En effet, selon une étude menée par deux psychologues spécialistes de la nutrition, les édulcorants de synthèse (aspartame ou autres) interfèrent dangereusement avec la capa© 20 minutes
Boire des boissons « light » n’est pas forcément un bon moyen d’éviter l’obésité. En effet, selon une étude menée par deux psychologues spécialistes de la nutrition, les édulcorants de synthèse (aspartame ou autres) interfèrent dangereusement avec la capacité naturelle de notre organisme à évaluer le nombre de calories que nous ingérons. Chez presque tous les animaux, quand, après un repas, le taux de sucre dans le sang passe au-dessus d’un certain seuil, le cerveau, informé par des capteurs chimiques, se met en alerte. Cela se traduit par une sensation de satiété qui dissuade l’animal de toute prise de nourriture. Normalement, les mammifères, comme le rat ou l’homme, ont en outre appris à anticiper cette sensation de satiété à partir de la quantité, du goût et de la texture des aliments qu’ils avalent. C’est ce qui explique pourquoi on se sent rassasié juste après avoir mangé une barre chocolatée, bien avant que le sucre qu’elle contient n’atteigne notre sang. Cela évite, normalement, d’en manger une seconde. Cependant, Terry Davidson et Susan Swithers, de l’Ingestive Behavior Research Center de l’université de l’Indiana (Etats-Unis), se sont aperçus qu’en habituant des rats à boire des boissons sucrées « light », on émousse leur capacité à contrôler leur prise de sucre. Mis en présence de snacks sucrés, ils en ingèrent significativement plus que des rats habitués aux boissons « caloriques » et finissent par prendre plus de poids. Ces travaux viennent d’être publiés dans la revue scientifique International Journal of Obesity. Dans une autre expérience, les chercheurs ont aussi constaté que les rats ont tendance à ingérer plus de calories si les aliments sont liquides que s’ils sont solides. Selon eux, la recrudescence des cas d’obésité dus à un dérèglement du comportement alimentaire pourrait en partie s’expliquer par l’explosion des ventes de boissons édulcorées.