VERS L'INFINI ET AU-DELAL’image « la plus profonde » de l’univers bientôt dévoilée par la NASA

Espace : La NASA va dévoiler l’image « la plus profonde » de l’univers grâce au télescope James Webb

VERS L'INFINI ET AU-DELALancé en décembre dernier, le télescope James Webb permet de voir plus loin que tous les outils déployés avant lui
Le télescope James Webb.
Le télescope James Webb.  - NASA/Chris Gunn/Cover Images/SIPA
20 Minutes avec Agences

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La Nasa va dévoiler « l’image la plus profonde jamais prise de notre univers » le 12 juillet prochain, grâce à son nouveau télescope spatial James Webb, a déclaré mercredi Bill Nelson, le patron de l’agence américaine. « C’est plus loin que tout ce que l’humanité a pu regarder auparavant », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse au Space Telescope Science Institute à Baltimore. Celui-ci est le centre d’opérations de ce bijou d’ingénierie à 10 milliards de dollars lancé en décembre et se trouvant désormais à 1,5 million de kilomètres de la Terre.

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James Webb est capable de regarder plus loin dans le cosmos que tous les télescopes avant lui grâce à son immense miroir principal, et ses instruments percevant les signaux infrarouges, ce qui lui permet de scruter à travers les nuages de poussière. « Il va explorer les objets du système solaire et les atmosphères des exoplanètes en orbite autour d’autres étoiles, nous donnant des indices pour savoir si leurs atmosphères sont potentiellement similaires à la nôtre », a expliqué Bill Nelson.

Répondre à des questions existentielles

« Cela répondra peut-être à certaines de nos questions : d’où venons-nous ? Qu’y a-t-il d’autre ? Qui sommes-nous ? Et bien sûr, il répondra à des questions que nous ne connaissons même pas encore. » James Webb doit notamment permettre d’observer les premières galaxies, formées seulement quelques centaines de millions d’années après le Big Bang, et des exoplanètes.

Grâce à un lancement efficace par Arianespace, partenaire de la Nasa, le télescope pourrait rester opérationnel pendant vingt ans, le double de la durée de vie initialement prévue, s’est réjouie Pam Melroy, administratrice adjointe de l’agence spatiale américaine. Le 12 juillet, la Nasa entend rendre publique la première spectroscopie du télescope James Webb d’une planète lointaine, une exoplanète.

Une technologie unique

La spectroscopie est un outil permettant de connaître la composition chimique et moléculaire d’objets lointains, et, dans le cas d’une planète, peut aider à déterminer son atmosphère, à détecter la présence d’eau ou à analyser son sol. Selon Nestor Espinoza, astronome du Space Telescope Science Institute, les spectroscopies d’exoplanètes étaient jusque-là très limitées, comparé à ce dont le télescope James Webb est capable.

« C’est comme être dans une pièce très sombre et vous n’avez qu’un petit trou d’épingle par lequel vous pouvez regarder », a-t-il dit à propos de la technologie actuelle. Avec ce nouveau télescope, « vous avez ouvert une énorme fenêtre, vous pouvez voir tous les petits détails ».