Irak : Une cité datant de plusieurs milliers d’années découverte grâce à la sécheresse
ARCHEOLOGIE•Les spécialistes ont été surpris de trouver des édifices en boue séchée encore en très bon état20 Minutes avec agence
Au-delà de ses conséquences sur les populations, la faune et la flore, la sécheresse peut aussi être une aubaine pour les scientifiques. À Mossoul, dans la région du Kurdistan irakien, à la faveur du retrait des eaux d’un réservoir, des archéologues ont pu mettre au jour une cité ancienne vieille de 3.400 ans, rapporte Science et Vie. Ils espèrent par la suite pouvoir en apprendre davantage sur l’histoire des lieux.
Un bâtiment riche en enseignements
Ce site sorti des eaux appartenait au vaste empire Mittani dont le centre du royaume se situait au nord-est de la Syrie actuelle. Il avait été annexé par les Assyriens au XIIIe siècle av. J.-C. La cité nouvellement accessible pourrait être l’ancienne ville de Zakhiku qui avait son importance vers 1.550 av. J.-C. Les archéologues ont déterré un palais, une fortification équipée de tours et un grand bâtiment de stockage.
Ce dernier a retenu toute l’attention des scientifiques. Dans ce bâtiment, qui accueillait les marchandises, ils ont mis la main sur cinq récipients en céramique contenant plus de 100 tablettes cunéiformes. Il pourrait s’agir de lettres. « C’est presque un miracle que des tablettes cunéiformes faites d’argile non cuite aient survécu à tant de décennies sous l’eau », s’est réjoui l’archéologue Peter Pfälzner.
Un séisme finalement salvateur
Les spécialistes ont été impressionnés par la solidité des édifices, certains étant restés en place à plusieurs mètres de hauteur. Constitués de boue séchée, ils ont malgré tout pu résister à l’eau. La conservation a été favorisée par un cataclysme. La cité a en effet été le théâtre d’un tremblement de terre vers 1.350 av. J.-C, si bien que les parties hautes des murs ont recouvert les parties basses, permettant de les protéger dans le temps.