Solar Orbiter, la mission solaire conjointe de la Nasa et de l’Agence spatiale européenne (ESA), a observé le 15 février sa première éruption solaire. D’une intensité rare, celle-ci s’est déclenchée alors que l’engin naviguait de l’autre côté du soleil, une chance, selon nos confrères de Futura-Sciences qui relaient l’information ce mardi. En effet, de tels événements pourraient endommager les technologies humaines et se révéler dangereux pour les astronautes.

D’après les scientifiques, c’est la première fois qu’un instrument, en l’occurrence le télescope spatial Extreme Ultraviolet Imager (EUI) embarqué à bord de Solar Orbiter, enregistrait une éjection de masse coronale de cette envergure. Selon Futura-Sciences, ce phénomène fréquent se traduit par une expulsion jusqu’à plusieurs centaines de milliers de kilomètres dans l’espace de milliards de tonnes de matière solaire ionisée à des vitesses de l’ordre de mille kilomètres par seconde.

Un phénomène observé par d’autres missions

L’éruption, due à l’éclatement d’une bulle de plasma produite dans la couronne du soleil, a entraîné un nuage de masse coronale qui s’est étendu sur près de 3,5 millions de kilomètres. Une ampleur telle que d’autres missions ont pu observer le phénomène. C’est le cas par exemple de la mission Bepi Colombo (ESA, Jaxa) partie pour étudier Mercure. Lancé en février 2020, Solar Orbiter ne sera pleinement opérationnel qu’à partir du mois de novembre prochain.