TECHNOLOGIEDes chercheurs ont créé de la viande de bœuf Wagyu grâce à l’impression 3D

Japon : Des chercheurs ont créé de la viande de bœuf Wagyu grâce à une imprimante 3D

TECHNOLOGIECette technique pourrait à terme apporter une alternative à l’élevage de bétail
20 Minutes avec agence

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Des chercheurs de l’université d’Osaka (Japon) ont créé de toutes pièces de la viande de bœuf en utilisant la technologie de la bio-impression en 3D et des cellules souches. Ils ont fabriqué un morceau du très recherché bœuf Wagyu composé comme l’original de muscles, de vaisseaux sanguins et de graisse « assemblés pour ressembler à un steak classique », ont expliqué les scientifiques dans un récent communiqué.

Ils se sont félicités de cette ressemblance et ont rappelé que les tentatives précédentes n’avaient pas réussi à reproduire la structure complexe d’une pièce de viande. Le bœuf Wagyu est en plus réputé pour la texture de son gras et sa répartition en filets marbrés.

Cellules souches et impression 3D

Les Japonais ont justement produit un petit morceau de 5 millimètres sur 10 présentant ces caractéristiques. Leur pièce de viande artificielle est constituée de 72 fibres comprenant 42 muscles, 28 tissus adipeux et deux vaisseaux sanguins capillaires, précise l’étude sur le sujet publiée mardi 24 août dans Nature.

Pour arriver à leurs fins, les spécialistes se sont appuyés sur deux types de cellules souches bovines choisies pour leur capacité à donner naissance à de multiples autres cellules en laboratoire. Des fibres individuelles ont été imprimées puis assemblées en 3D avec pour modèle les spécificités histologiques du bœuf Wagyu.

Une alternative à l’élevage ?

Les auteurs de l’étude se sont réjouis des applications potentielles de leurs travaux. A terme, ils estiment possible la fabrication d’une viande artificielle aux caractéristiques répondant précisément aux goûts de chaque client.

Les recherches des universitaires japonais pourraient aussi apporter une alternative à l’élevage de bétail pour la boucherie. L’activité est en effet pointée du doigt pour les questions « éthiques, économiques, environnementales et sanitaires » qu’elle soulève, ont rappelé les scientifiques dans leur étude.