La fusée européenne Vega va redécoller la semaine prochaine, six mois après son échec
ESPACE•En novembre dernier, la fusée s’était échouée dans la mer peu après son envol20 Minutes avec agences
La fusée européenne Vega, qui avait essuyé un échec à l’automne dernier et perdu deux satellites, va retenter sa chance. Un décollage est prévu dans la nuit du mercredi 28 au jeudi 29 avril prochain depuis Kourou (Guyane), a annoncé mercredi l’opérateur Arianespace.
Le 18e vol de ce lanceur léger doit permettre la mise en orbite du premier satellite d’une constellation d’observation de la Terre pour le compte d’Airbus Defence and Space.
Un problème de fabrication responsable du précédent échec
Le 17 novembre dernier, la fusée s’était échouée dans la mer, peu après son envol, avec à son bord un satellite espagnol d’imagerie optique, SEOSAT-Ingenio, et le satellite français Taranis, premier instrument scientifique d’observation de la face cachée des orages. L’échec de la mission était dû à un problème de fabrication lors de l’intégration du quatrième étage de la fusée, fabriquée par Avio en Italie. L’erreur de câblage n’avait pas été détectée par les contrôles.
« Il y a eu un travail très approfondi accompli depuis novembre dernier par Avio dans le cadre d’un plan de retour en vol supervisé par Arianespace et l’ESA pour s’assurer de la robustesse de l’ensemble des processus industriels et qualité. Nous avons pris tout le temps nécessaire pour être prêts la semaine prochaine », a déclaré Stéphane Israël, PDG d’Arianespace.
Mise en orbite d’un satellite d’Airbus
Vega embarquera cette fois un satellite d’Airbus, « extrêmement innovant dans le domaine d’observation de la Terre en termes de résolution d’images », a précisé Marino Fragnito, directeur de Vega au comité exécutif d’Arianespace. Ce satellite fait partie d’une constellation de quatre satellites au total, appelée Pléiades Neo.
Vega enverra en outre cinq petits satellites via le service SSMS, une offre de lancements partagés à coûts abordables. Parmi eux, un satellite d’observation de la Terre pour le compte de l’agence spatiale norvégienne et un pour Eutelsat.