La comète Borisov n’a jamais frôlé d’étoile et serait donc la plus « pure » observée par les astronomes
ESPACE•Cette comète ne serait peut-être jamais passée près du Soleil ou d’une autre étoile, ce qui expliquerait sa composition intacte20 Minutes avec agence
La comète 2I/Borisov, découverte en 2019, pourrait être l’une des plus « pures » jamais observées par les astronomes. C’est ce qu’ont estimé les chercheurs de l’Observatoire européen austral (ESO), rapporte Numerama.
Deux études sur le sujet ont été publiées ce mardi dans la revue Nature Communications et la revue Nature Astronomy. Borisov n’est « probablement jamais passée près du Soleil ou de toute autre étoile », indiquent les scientifiques. De ce fait, sa composition n’aurait jamais été modifiée.
Observée grâce au Très Grand Télescope
Elle représenterait ainsi « la première comète vraiment intacte qui ait jamais été observée ». Si cette hypothèse venait à être vérifiée, cette comète représenterait « un vestige intact du nuage de gaz et de poussière dont elle est issue », indiquent les études.
Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont utilisé le Très Grand Télescope de l’ESO, installé au Chili. Ils ont ainsi pu mesurer la polarisation de la lumière à travers les poussières de la comète afin d’en apprendre davantage sur la physique et la chimie de l’objet céleste.
Une ressemblance avec une comète découverte en 1995
Ils se sont alors rendu compte que 2I/Borisov possédait des propriétés polarimétriques différentes de toutes les autres comètes connues, qui avaient déjà frôlé diverses étoiles ayant potentiellement altéré leur composition. Toutes, sauf Hale-Bopp (C/1995 O1), une comète découverte en 1995 et considérée comme la plus pure connue des astronomes.
« La comète 2I/Borisov a montré une chevelure polarimétriquement homogène », expliquent les chercheurs. « [Cela] suggère qu’il s’agit d’un objet encore plus intact que la comète Hale-Bopp. » L’environnement au sein duquel 2I/Borisov s’est formée pourrait être assez ressemblant à celui des débuts de notre propre système solaire, et nous permettrait donc d’en apprendre plus sur nos origines.