ESPACEDe la vapeur d'eau découverte dans l'atmosphère de Mars

De la vapeur d'eau découverte dans l'atmosphère de Mars

ESPACESelon deux scientifiques britanniques, de l'eau s'évapore sous forme d'hydrogène de l'atmosphère martienne
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Il s’en passe des choses au-dessus de nos têtes. Et plus précisément encore, autour de la planète rouge. Outre la mise en orbite autour de Mars des sondes respectives des Emirats et de la Chine, deux scientifiques britanniques ont indiqué mercredi avoir détecté de la vapeur d’eau s’échappant de l’atmosphère martienne. Un nouvel indice qui pourrait accréditer la thèse selon laquelle la planète rouge aurait à une époque abrité la vie.

Il est largement admis que Mars a possédé dans le passé de l’eau en abondance sous forme liquide, avec des lacs et des rivières. Aujourd’hui, toute l’eau de la planète est principalement enfermée dans ses calottes glacières ou sous terre.

La compréhension de l’évolution de l’eau sur Mars bouleversée

Mais selon une nouvelle étude publiée dans la revue Science Advances par deux chercheurs britanniques de l’Open University, une partie de cette eau s’évapore encore, sous forme d’hydrogène s’échappant de l’atmosphère martienne.

La découverte a été réalisée grâce à un petit appareil nommé NOMAD – placé à bord de la sonde ExoMars de l’Agence spatiale européenne (ESA) et du russe Roscosmos – qui mesure la lumière passant à travers l’atmosphère de la planète. « L’instrument NOMAD est en train de changer fondamentalement notre compréhension de l’évolution de l’eau sur Mars », s’est réjoui le docteur Manish Patel, co-auteur de l’étude.

« Un élément clé » pour percer les mystères de Mars

Selon ce maître de conférences en Sciences des planètes, l’instrument « donne une connaissance inédite des isotopes de l’eau dans l’atmosphère de Mars en fonction à la fois du temps et de leur localisation » sur la planète, un « élément crucial pour comprendre comment Mars a perdu son eau au fil du temps », et donc comment son « habitabilité a changé au long de son histoire ».

Sue Horne, responsable de l’exploration spatiale à l’Agence spatiale britannique, a elle estimé que ces recherches constituaient « un élément clef dans notre quête pour percer à jour les mystères de la planète rouge ».

« Comprendre la vapeur d’eau sur Mars nous aidera à répondre à la question essentielle : y avait-il de la vie sur Mars ? », a-t-elle ajouté.