ESPACETest positif pour le prototype de fusée Starship malgré l'explosion finale

Fusée Starship : Du positif pour le test du prototype de SpaceX malgré l'explosion finale

ESPACEElon Musk s'est déclaré satisfait du décollage et d'une manœuvre critique, malgré l'atterrissage raté
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’est un beau bébé de 120 mètres de long. Un prototype de la future fusée géante Starship de la société SpaceX s’est bien envolé mercredi lors d’un vol d’essai depuis la côte du Texas, et a atteint une altitude de 12.000 mètres. Tout s’est bien déroulé jusqu’à la tentative d’atterrissage : la fusée s’est écrasée dans une grande boule de feu.

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« Super test. Félicitations à l’équipe Starship ! » fut cependant le message affiché par SpaceX sur un bandeau devant l’image du tas de cendres qu’est devenu le grand cylindre de métal, appelé à devenir la fusée de choix de SpaceX pour aller un jour sur Mars. « Mars, nous voilà ! » a tweeté Elon Musk, le fondateur de SpaceX, qui a expliqué que la vitesse d’arrivée à l’atterrissage était trop grande.

Mais il s’est félicité des étapes réussies : l’ascension, le changement de position en altitude, et la précision de la trajectoire jusqu’au point d’atterrissage. « Nous avons toutes les données dont nous avons besoin ! Félicitations à l’équipe SpaceX yeah ! » a écrit le patron.

Vitesse trop importante à l’atterrissage

Le prototype de mercredi a décollé correctement, montant graduellement en altitude et selon une trajectoire apparemment droite. Puis l’un des trois moteurs s’est éteint, avant un deuxième. Après 4 minutes et 45 secondes de vol, le troisième s’est éteint et la fusée a commencé à revenir vers le sol, prenant la position couchée attendue. Quelques secondes avant l’atterrissage, les moteurs ont été rallumés afin de la remettre droite, en position d’atterrissage, et de ralentir sa chute. Mais la vitesse était trop grande, et le contact trop brutal, et l’engin a explosé au sol.

Des prototypes plus petits ont déjà volé à quelques centaines de mètres d’altitude pendant moins d’une minute, plusieurs ont explosé, dans une série de tests visant à développer à grande vitesse la prochaine génération de fusées de la société fondée par Elon Musk, également créateur du constructeur de véhicules électriques Tesla. Le but du test de ce prototype baptisé SN8 (Starship serial number 8) était de tester le comportement aérodynamique, le retour sur Terre et l’atterrissage, à la verticale, ce qui est la spécialité de SpaceX avec sa fusée actuelle, la Falcon 9, leader du marché mondial de lancement de satellites privés.

Objectif Mars en 2024-2026

La future fusée sera composée du vaisseau habité et d’un premier étage appelé Super Heavy équipé de 37 moteurs au lieu de 9, le tout mesurant 120 mètres de hauteur et capable d’emporter 100 tonnes en orbite autour de la Terre.

Elon Musk imagine lancer un jour plusieurs de ces vaisseaux à la conquête de Mars à partir de 2026, et peut-être avant en 2024 « si tout se passe bien ». Mais dans un premier temps, la fusée, si elle devenait opérationnelle, pourrait s’avérer utile pour des voyages plus proches, notamment pour la Lune, où la Nasa veut rétablir une présence durable à partir de 2024. Starship est également le véhicule avec lequel le milliardaire japonais Yusaku Maezawa est censé aller faire le tour de la Lune, en théorie en 2023, un voyage au prix confidentiel.