ASTRONOMIEUne éclipse de type « cercle de feu » observable en Afrique et en Asie

Une rare éclipse de type « cercle de feu » observable dans le ciel de l'Afrique et de l'Asie

ASTRONOMIECe phénomène, visible du centre de l’Afrique jusqu’à l’île de Guam dans le Pacifique, ne se produit qu’une ou deux fois par an
Eclipse: Un cercle de feu autour de la Lune dans le ciel d'Afrique et d'Asie
20 Minutes avec agences

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De nombreux astronomes amateurs en Afrique et en Asie ont pu observer dimanche pour le solstice d’été, une rare éclipse solaire de type « cercle de feu ». Ce phénomène astronomique, qui ne se produit qu’une ou deux fois par an, a débuté peu après le lever du soleil au centre de l’Afrique, traversant la République démocratique du Congo (RDC), le Soudan du Sud et l’Ethiopie. Il s’est ensuite poursuivi vers l’Asie, pour finir dans l’océan Pacifique, au sud de l’île de Guam après avoir notamment traversé l’Inde et la Chine.

Dans ce type d’éclipse, la Lune passe devant le Soleil, dans un alignement avec la Terre suffisamment parfait pour le cacher. Mais pas entièrement, comme lors d’une éclipse totale : la Lune n’étant pas assez près de la Terre, il s’agit d’une éclipse annulaire, c’est-à-dire qu’à son maximum, il reste un anneau autour du Soleil, appelé « cercle de feu ».

Eclipse « maximale » en Inde

C’est au-dessus de l’Inde, dans l’Etat du Uttarakhand, près de la frontière avec la Chine que l’éclipse a été « maximale » à 12 h 10, heure locale. La Terre, la Lune et le Soleil ont été parfaitement alignés pendant 38 petites secondes. A Nairobi, la capitale du Kenya, un peu à l’écart du tracé idéal, les curieux n’ont pu observer qu’une éclipse partielle, les nuages apparaissant quelques secondes au moment précis où la Lune aurait dû venir cacher presque entièrement le Soleil.

Malgré tout, « c’était très excitant, parce que je suis obsédée par les éclipses », a confié à l’AFP Susan Murabana, fondatrice avec son mari du programme éducatif « Travelling télescope » (le télescope itinérant). Installés avec leur télescope sur le toit d’un quartier résidentiel, ils ont fait observer l’éclipse à des dizaines de personnes, via les plateformes Facebook et Zoom.

Un événement perturbé par le coronavirus

En temps normal, elle et son mari auraient probablement emmené des gens camper près du lac Magadi (Sud), où le ciel est généralement plus dégagé. Mais en raison du coronavirus, les mouvements vers et hors de Nairobi sont interdits. Dans les pays du Golfe, l’observation du phénomène était contrariée par l’humidité et la poussière des chaleurs d’été.

Au Sri Lanka, également en raison du Covid-19, le planétarium a été fermé pour éviter les rassemblements. Seul un petit groupe d’une quinzaine d’étudiants était réuni autour d’un télescope de l’Université de Colombo, la capitale, diffusant en direct les images de l’éclipse sur Facebook. Enfin, à Hong Kong, des dizaines de spectateurs, astronomes avertis munis de télescopes ou familles, se sont rassemblés dans un parc du bord de mer pour assister aux 90 minutes de spectacle. La foule a crié de joie quand les nuages se sont dissipés rendant l’éclipse clairement visible.