SCIENCESL'air le plus pur au monde se trouverait en Antarctique, selon une étude

L'air le plus pur au monde se trouverait en Antarctique, selon une étude

SCIENCESLa couche d’air située entre les eaux de l’océan Austral et les nuages qu’elles alimentent semble épargnée par les aérosols produits par l’activité humaine, selon les découvertes de chercheurs américains
L'Antarctique via une Image de la NASA, en 2017
L'Antarctique via une Image de la NASA, en 2017 - Chris LARSEN / NASA / AFP
20 Minutes avec agence

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L’air le plus pur du monde est celui qu’on trouve au-dessus des eaux de l’océan Austral, au niveau du continent antarctique. A cet endroit, l’atmosphère est entièrement dénuée des particules aérosols générées par l’activité des humains, indique une étude publiée ce lundi dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences. Les auteurs, des chercheurs américains de l’université d’Etat du Colorado, estiment que l’homme n’a eu aucun impact sur l’air de cette partie du globe.

Pour arriver à cette conclusion, les spécialistes se sont intéressés à la couche d’air qui se trouve entre l’eau et les nuages et qui alimente ces derniers. Leurs recherches ont été menées à bord d’un bateau faisant route au sud après avoir quitté La Tasmanie (Australie). Les auteurs de l’étude ont utilisé une bactérie présente dans cet environnement en guise d’outil dans leur diagnostic.

Zéro pesticide ou combustible

Ils n’ont trouvé dans l’atmosphère aucun résidu de pesticides, de combustibles fossiles, d’eaux usées ou d’autres éléments polluants rejetés sur place ou venus d’autres régions du monde. D’autres travaux scientifiques ont montré par le passé que la pollution de l’air par des particules solides, liquides ou gazeuses peut voyager, explique CNN. Ces dernières peuvent par exemple être détectées dans des zones géographiques situées à des centaines de kilomètres du lieu où elles ont été émises.

« Les aérosols à l’origine des caractéristiques des nuages de l’océan Austral ont un rapport évident avec les cycles océaniques biologiques, analyse Thomas Hill, coresponsable de l’étude. L’Antarctique semble épargné par la dispersion vers le sud des dépôts de nutriments et de micro-organismes venus des continents austraux ».