Une dégradation de la couche d’ozone pourrait être à l’origine d’une extinction de masse
ETUDE•Les découvertes des scientifiques britanniques fournissent une explication possible à un phénomène vieux de 359 millions d'années20 Minutes avec agence
Des paléontologues britanniques pourraient avoir réussi à expliquer une extinction de masse intervenue il y a 359 millions d’années. Ils estiment que cet événement, baptisé « extinction du Dévonien », a eu pour cause une réduction ponctuelle de la couche d’ozone.
Les spécialistes en veulent pour preuve des fossiles datant de cette époque retrouvés dans l’est du Groenland et dans les Andes boliviennes, expliquent-ils dans une étude publiée mercredi dans Science Advances. Ces vestiges de spores de plantes terrestres présentent en effet une malformation.
Un degré élevé de radiation UV
Selon les auteurs de l’étude, « l’extinction a coïncidé avec un degré élevé de radiation UV-B prouvant une réduction de la couche d’ozone ». Les chercheurs écrivent également que la Terre a connu pendant cette ère une période de réchauffement climatique. Les travaux évoquent aussi des niveaux de mercure témoignant qu’une éruption volcanique n’a pas pu être à l’origine de l’extinction de masse.
Cette dernière a touché les espèces terrestres et celles évoluant dans les eaux peu profondes. Les poissons à carapace, au sommet la chaîne alimentaire dans ce dernier environnement, ont alors disparu. Les requins et les poissons osseux sont ensuite devenus les animaux dominants. Le phénomène a par ailleurs entraîné l’extinction de la plupart de la faune vivant en eau douce et des plantes terrestres.
Des indications pour le futur
Les scientifiques estiment par ailleurs que leurs découvertes peuvent fournir des indications sur la situation climatique à venir.
« Des estimations récentes suggèrent que nous allons atteindre des températures globales similaires à celles observées il y a 360 millions d’années avec la possibilité qu’une réduction similaire de la couche d’ozone se produise à nouveau », explique à Phys.org John Marshall, auteur principal de l’étude. Selon lui, « nous passerions alors d’un état de modification du climat à un état d’urgence climatique ».