Elon Musk a balayé ce lundi les inquiétudes des astronomes concernant son immense constellation de satellites Starlink. Selon lui, la file d’engins spatiaux n’aura « pas la moindre incidence sur les découvertes astronomiques ».

Le projet Starlink doit permettre de fournir Internet à de nombreuses régions du monde depuis l’espace. Quelque 300 satellites ont déjà été placés en orbite, et ce nombre doit rapidement augmenter, potentiellement jusqu’à 42.000. Le lancement des 60 premiers satellites en mai 2019, formant une chaîne de 60 points brillants dans le ciel, avait fortement inquiété les astronomes.

Un problème temporaire et minime

Le réseau Starlink pourrait en effet causer une pollution visuelle qui gâchera, à terme, les observations au télescope. « Je suis persuadé que nous ne causerons pas le moindre impact sur les découvertes astronomiques, zéro », a déclaré le PDG de Space X. « Nous prendrons des mesures correctives si c’est au-dessus de zéro. »

Selon lui, le problème de la pollution visuelle se pose seulement quand les satellites prennent de l’altitude pour se placer en orbite. Elon Musk a tout de même précisé que SpaceX travaillait avec la communauté scientifique pour réduire la brillance des engins.

Un nouvel acteur des télécoms ?

La constellation Starlink devrait être mise en marche pour le nord des Etats-Unis et le Canada courant 2020, avec une couverture mondiale prévue pour 2021. Elon Musk n’a pas précisé le prix de son futur service. La connexion sera assez puissante pour regarder des films en HD ou jouer à des jeux vidéo.

Le terminal permettant de recevoir le signal ressemblera à « un ovni sur un bâton », a expliqué le patron de SpaceX. L’installation sera très facile : « Le coffret contiendra uniquement deux instructions, qui pourront être suivies dans n’importe quel ordre : pointez vers le ciel, et branchez. » L’antenne s’alignera alors automatiquement avec un des satellites.

Le service vise en priorité les utilisateurs vivant dans des régions isolées, ne menaçant donc pas les entreprises de télécommunications traditionnelles, selon Elon Musk. L’entrepreneur espère à terme gagner 3 à 5 % du marché mondial de l’Internet, une part évaluée à 30 milliards de dollars par an.