ESPACEVenez aider les astronomes à identifier et localiser des trous noirs

Astronomie : Venez aider les scientifiques à identifier et localiser des trous noirs

ESPACELes internautes peuvent désormais aider les astronomes à repérer des trous noirs en analysant les données d’un radiotélescope
Le trou noir étudié par la Nasa dans la galaxie NGC 3147.
Le trou noir étudié par la Nasa dans la galaxie NGC 3147. - NASA
20 Minutes avec agences

20 Minutes avec agences

Venez aider les scientifiques à détecter des trous noirs ! Un réseau d’astronomes européens invite le grand public à l’aider à trouver l’origine de structures complexes détectées dans l’univers, et qui seraient liées à des trous noirs supermassifs présents au centre des galaxies.

Ce nouveau programme de sciences participatives est baptisé LOFAR Radio Galaxy Zoo. Tout internaute peut ainsi « aider la communauté scientifique » à analyser les données recueillies par le radiotélescope LOFAR, un ensemble d’antennes réparties en Europe, explique ce mardi un communiqué.

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Observer des trous noirs à travers leurs particules

LOFAR observe les ondes radio émises dans l’Univers pour construire une vaste image du « ciel radio ». Contrairement aux images prises avec des télescopes optiques, les étoiles et les galaxies n’y sont pas visibles. On y voit en revanche des structures aux formes complexes à l’origine mystérieuse.

« Nous observons des ondes radio issues de particules chargées, qui sont produites par des phénomènes physiques hyper violents » comme les trous noirs, explique Cyril Tasse, astrophysicien et l’un des initiateurs du projet. Quand un trou noir supermassif est actif, LOFAR ne montre que les jets de particules qu’il produit – de grands panaches de gaz éjectés loin – et pas le trou noir en lui-même. C’est comme si l’on voyait le sillage d’un bateau sans le bateau.

150.000 sources complexes à identifier

Les scientifiques ont besoin de localiser ces trous noirs, de connaître leur « galaxie hôte », pour pouvoir reconstituer le scénario de leur formation il y a des millions voire milliards d’années, et comprendre pourquoi ils se trouvent au centre de toutes les galaxies. D’où l’idée de ce site de sciences participatives pour se faire.

En effet, « LOFAR génère des quantités monstrueuses de données (50 pétaoctets, soit une pile de DVD haute comme 40 fois la Tour Eiffel) », explique Cyril Tasse. « 150.000 sources complexes ont besoin d’être identifiées, et elles ne peuvent l’être qu’à l’œil. » Grâce à un tuto vidéo, chaque participant peut ainsi superposer une image radio et une image optique, et ainsi trouver la galaxie hôte du trou noir. Les astronomes tablent sur un million de clics.