Relier Londres à Sydney en quatre heures pourrait bientôt être possible
HYPERSONIQUE•Un moteur révolutionnaire propulserait l'avion à Mach 5,4 puis, une fois dans l'espace, à une vitesse équivalente à 25 fois celle du son, soit 30.000 km/h20 Minutes avec agence
Grâce à un avion équipé d’un moteur hybride permettant d’atteindre des vitesses hypersoniques, le trajet Londres – Sydney pourrait ne prendre que quatre heures d’ici les années 2030. Le tout en consommant moins d’énergie que les gros-porteurs actuels et pour un prix par passager également plus bas. C’est en tout cas le projet évoqué par Graham Turnock, directeur de l’agence spatiale britannique lors d’une conférence au Pays de Galles.
Accord entre Britanniques et Australiens
The Telegraph rapporte que les autorités australiennes et britanniques ont conclu ce mardi un accord visant à développer conjointement un « pont spatial » entre les deux pays. Le gouvernement du Royaume-Uni a d’ores et déjà investi 60 millions de livres (environ 67 millions d’euros) dans le projet. Rolls Royce, BAE Systems et Boeing font partie des autres partenaires financiers.
Le moteur révolutionnaire baptisé Sabre est une création de l’entreprise anglaise Reaction Engines, qui teste actuellement certaines pièces du propulseur aux Etats-Unis. Il fonctionne grâce à l’oxygène et l’hydrogène, d’où un futur coût limité pour les voyageurs et un impact moindre sur l’environnement. Ses performances sont pourtant impressionnantes.
25 fois la vitesse du son
A terme, la turbine pourrait faire voler un appareil à Mach 5,4, c’est-à-dire deux fois la vitesse du Concorde. Une fois dans l’espace, l’aéronef pourrait se déplacer à 25 fois la vitesse du son, soit plus de 30.000 km/h. Le décollage se ferait à l’horizontale comme pour un avion de ligne classique et pas à la verticale comme pour une fusée.
Il faudra cependant attendre encore un peu avant que ces voyages hypersoniques ne deviennent réalité. Les premiers vols d’essai sont prévus aux alentours de 2025 et les premiers trajets commerciaux n’auront lieu que plusieurs années après. « Les travaux sont déjà très avancés », assure cependant Graham Turnock.