ESPACELancement imminent d'une voile solaire «pour voguer parmi les étoiles»

LightSail 2: Lancement imminent d'une voile solaire «pour voguer parmi les étoiles»

ESPACELa voile solaire est l’unique moyen de propulsion du satellite LightSail 2 qui sera lancé lundi 24 juin par une fusée de SpaceX
Le satellite LightSail 2.
Le satellite LightSail 2. - Capture d'écran YouTube/The Planetary Society
20 Minutes avec agences

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Une fusée Falcon Heavy de SpaceX va lancer depuis le centre spatial Kennedy (Floride), ce lundi 24 juin, un petit satellite innovant. Baptisé LightSail 2, il est équipé d’une immense voile en polyester brillant, un « voile solaire », qui est son unique moyen de propulsion. L’appareil a été développé par la Planetary Society, une organisation américaine de promotion de l’exploration spatiale, cofondée par l’astronome Carl Sagan en 1980.

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« Voguer parmi les étoiles »

Le concept alimente les rêves d’astronomes depuis des décennies et n’a quasiment jamais été réalisé. Car l’idée semble folle. Il s’agit de propulser des vaisseaux dans le vide spatial sans moteur, ni carburant, ni panneaux solaires, mais par la seule pression des insaisissables photons du Soleil.

« Au XVIIe siècle, Johannes Kepler évoquait l’idée de voguer parmi les étoiles, explique Bill Nye, le patron de la Planetary Society. Les étoiles ont toute cette énergie, il se disait qu’on pouvait peut-être la dompter. Il se trouve qu’il avait raison. Ce n’était pas que de la poésie ».

« Vous ne tomberez jamais en panne de carburant »

La voile solaire est un grand carré de film très fin, très léger et réfléchissant, soit 32 mètres carrés de Mylar, une marque de polyester commercialisée depuis les années 1950. Une fois déployée, la toile est un piège à photons. « C’est de l’énergie pure. Quand ils rebondissent sur quelque chose, ils transfèrent leur énergie à cette chose. Plus le vaisseau est grand et brillant, plus il est poussé », explique Bill Nye. La poussée fournie par les photons est infime, mais elle est continue. « Une fois en orbite, vous ne tomberez jamais en panne de carburant », poursuit le scientifique, qui « espère que la technologie fera des émules ».

Après le lancement prévu ce lundi, des tubes télescopiques en métal déplieront quatre triangles de voile, qui formeront un grand carré. Pour cette démonstration, des panneaux solaires alimenteront d’autres fonctions du satellite. La voile solaire restera en orbite autour de la Terre et, si tout va bien, elle haussera progressivement son altitude grâce à la pression des radiations solaires.

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Pour aller au-delà du système solaire ?

Ces voiles solaires pourraient, à l’avenir, être utiles pour aller très loin, au-delà de notre système solaire. Le vaisseau sera forcément plus lent au départ que s’il avait un moteur mais il accélérera en permanence et atteindra in fine des vitesses extraordinaires, souligne Bill Nye.

L’autre intérêt serait de maintenir une sonde à un point stationnaire dans l’espace, ce qui nécessite des corrections permanentes. Par exemple un télescope qui surveillerait l’arrivée d’astéroïdes dans les alentours de la Terre, ou un satellite fixe au-dessus du pôle Nord de notre planète. « Il faudrait d’énormes quantités de carburant pour rester stationnaire pendant 10 ans », dit le scientifique. Les photons, à l’inverse, ne s’arrêtent jamais.