PLANETELes mini-lunes de Saturne livrent peu à peu leurs secrets

Espace: Les mini-lunes à l'intérieur des anneaux de Saturne livrent peu à peu leurs secrets

PLANETELa question qui taraude désormais les astronomes est de trouver l’âge des anneaux de Saturne
20 Minutes avec agences

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Elles sont rondes, en forme de pommes de terre ou ressemblent à des soucoupes volantes. A l’intérieur des anneaux de Saturne se trouvent de petites lunes que la mythique sonde américaine Cassini a frôlées en 2017. Jeudi, pour la première fois, des astronomes et scientifiques en livrent une étude publiée ce jeudi dans la revue Science.

Pan, Daphnis, Atlas, Pandore et Epiméthée font entre 8 et 100 km de diamètre et sont nichées dans les espaces ou « divisions » qui séparent les anneaux de la planète.

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Une mine de données à analyser

La sonde Cassini a passé 13 ans autour de Saturne, et dans sa dernière année, en 2016-2017, elle s’est insérée entre les anneaux, envoyant des données vers la Terre jusqu'à son dernier jour, le 13 septembre 2017, vingt ans après son lancement. 4.000 articles scientifiques ont été publiés grâce à ces données et le flot n’est pas près de se tarir.

Les données enregistrées sont loin d’avoir été analysées en entier. Cette étude n’est qu’un aperçu des découvertes à venir. « Je veux travailler là-dessus encore une décennie », affirme l’astronome Bonnie Buratti, du Jet Propulsion Laboratory en Californie, qui a participé aux travaux.

L’article vient renforcer la théorie dominante, à savoir que les anneaux et les lunes proviennent d’un même corps, fragmenté par une collision. « Les plus gros fragments sont devenus les noyaux de ces lunes, et les lunes ont continué à accumuler des particules des anneaux, c’est ce qu’on a observé de près », explique Bonnie Buratti. Dans leur traîne, les lunes ont balayé les particules, ce qui explique le vide laissé derrière elles.

L’âge des anneaux au centre des recherches

Pas moins de 38 coauteurs de centres de recherche aux Etats-Unis, en Allemagne, Italie ou Angleterre ont participé à cette étude, ce qui est remarquable selon l'astronome américaine. « Tout est en flux constant, la science se nourrit des désaccords », dit Bonnie Buratti.

La question qui taraude les astronomes est de trouver l’âge des anneaux. Une étude parue en janvier, à partir de données de Cassini, a conclu qu’ils étaient jeunes (100 millions à 1 milliard d’années). Mais d’autres modèles et méthodes arriveront peut-être à une autre conclusion. « La science ne tranche jamais complètement. On n’a jamais de réponse finale », estime la chercheuse.