ANIMAUXLes abeilles seraient capables de faire des additions et des soustractions

Les abeilles seraient capables de faire des additions et des soustractions, selon une étude

ANIMAUXDes scientifiques ont découvert que les abeilles maîtrisaient les opérations mathématiques simples, comme l’addition et la soustraction
20 Minutes avec agence

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Les abeilles seraient des expertes en maths. C’est ce qu’affirment une équipe de chercheurs français et australiens, membres de la RMIT University de Melbourne et du Centre de recherches sur la cognition animale (CRCA) de Toulouse.

Dans une étude parue le 6 février dans la revue Science Advances, les scientifiques affirment que l’insecte maîtrise le calcul abstrait. Une compétence exceptionnelle qui lui permet d’additionner et de soustraire.

Un test simple, basé sur deux couleurs

Les chercheurs ont soumis des abeilles à une série de tests destinés à évaluer leurs capacités d’addition et de soustraction. Ils ont utilisé deux couleurs, chacune associée à une opération mathématique : le bleu pour l’addition, le jaune pour la soustraction. Une abeille a été placée dans un petit tunnel en forme de Y, équipé de deux sorties.

Les chercheurs ont ensuite placé des carrés colorés à l’entrée de ce tunnel. Ils ont demandé à l’animal de se comporter de manière adéquate en fonction de la couleur : face à des carrés bleus, l’abeille doit ajouter un carré. S’ils sont jaunes, elle doit en retirer un.

Jusqu’à 80 % de bonnes réponses

Pour chaque opération correctement réalisée, l’insecte était récompensé par de l’eau sucrée. S’il empruntait la mauvaise voie, c’est une solution amère composée de quinine qui l’attendait.

Une centaine d’essais plus tard, le taux de bonnes réponses est passé de 50 à 80 %. Après suppression du système de récompense, le taux de réponses correctes s’est maintenu à 70 % pour les additions, 65 % pour les soustractions.

L’hypothèse d’un processus cognitif inné

Les auteurs de cette étude avancent deux hypothèses pour expliquer ces résultats. La première voudrait que les abeilles ne sachent pas compter à l’état sauvage, mais qu’elles puissent acquérir cette faculté grâce à leur importante plasticité cérébrale.

La seconde hypothèse, plus probable, s’appuie sur l’idée que les abeilles bénéficient d’un don inné pour la manipulation de quantités. Cette faculté permettrait à ces insectes de « créer une carte cognitive de leur environnement », explique Futura-Sciences.