SANTÉLes neurones qui rendent la douleur désagréable identifiés chez des souris

Emotions: Les neurones qui rendent la douleur désagréable identifiés chez des souris

SANTÉL’émotion négative ressentie en cas de souffrance physique a pu être neutralisée chez des souris…
Douleur (illustration).
Douleur (illustration). - CLOSON/ISOPIX/SIPA
20 Minutes avec agence

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Des chercheurs américains ont réussi à identifier, chez des souris, les cellules du cerveau qui rendent la sensation de douleur désagréable. En effet, la souffrance physique est associée non seulement à un ressenti sensoriel pur, mais aussi à une émotion négative et désagréable.

Ainsi, la partie basolatérale de l’amygdale (siège de la peur et des émotions) contient des neurones qui lient la sensation physique de douleur et une émotion négative, explique une étude publiée ce vendredi dans la revue Science.

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Une douleur neutre émotionnellement

Les chercheurs de l’université de Stanford (Etats-Unis) ont observé l’activité de ces neurones chez des souris, dont l’amygdale fonctionne comme chez l’humain. Ils ont notamment étudié les flux de calcium, qui indiquent une activité des cellules, tout en soumettant les rongeurs à différents stimuli. Certains étaient purement agréables, d’autres déplaisants mais indolores et les derniers désagréables et douloureux.

Ils ont ainsi pu isoler plusieurs neurones qui, ensemble, codent « de manière sélective des signaux liés aux aspects émotionnels d’une expérience douloureuse », explique Mark Schnitzer, coauteur de l’étude. En neutralisant ces cellules spécifiques, les chercheurs ont pu soumettre les souris aux mêmes stimuli douloureux sans qu’elles soient gênées par la douleur.

L’étude laisse entrevoir la possibilité de mettre au point des analgésiques qui permettraient de limiter l’intensité des émotions pour des douleurs chroniques. « Notre grand espoir est que les cellules de l’ensemble basolatéral puissent constituer une tactique permettant de lutter contre la douleur sans causer de dépendance », résume Grégory Scherrer, coauteur de l’étude.