ESPACEEcoutez pour la première fois le vent martien

Mission InSight: Ecoutez pour la première fois le vent martien

ESPACELe son a été enregistré par le sismomètre français du Cnes embarqué sur la sonde InSight de la Nasa...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Marre des articles sur les gilets jaunes ou Donald Trump ? Fermez les yeux et écoutez le clip ci-dessous. Vous entendez pour la première fois de l’histoire de l’humanité le vent qui souffle à la surface de Mars. Magique.

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Les coups de vent ont été enregistrés par le sismomètre du Cnes, SEIS, embarqué à bord de la sonde InSight, ainsi que par un capteur de pression. Le vent a fait vibrer les panneaux solaires d’InSight, et c’est cette vibration que l’appareil a enregistrée et envoyée sur la Terre.

« Son d’un autre monde »

« Ce sont les quinze premières minutes de données » d’un des sous-composants du sismomètre, a expliqué Thomas Pike, responsable scientifique de cet instrument, de l’Imperial College à Londres.

« C’est un peu comme un drapeau flottant dans le vent », a-t-il expliqué. Mais « le son a vraiment l’air de venir d’un autre monde, ce qui est exactement le cas ».

Le sismomètre est pour l’instant toujours sur l’atterrisseur lui-même, alors qu’il est voué à être posé sur Terre dans quelques semaines, pour écouter les vibrations traversant l’intérieur de Mars, comme des tremblements de terre ou des impacts de météorites dont l’onde de choc se réverbérerait sur toute la planète. Quand il sera au sol, il sera protégé par un dôme afin de ne pas être perturbé par les vibrations venant du vent ou de la surface.

Les chercheurs de la mission ont expliqué que la faible densité de l’atmosphère martienne (1 % de l’atmosphère terrestre) modifiait la perception du vent, ce qui se traduit par de basses fréquences. Thomas Pike le décrit comme un « grondement lointain ». « Notre oreille n’est pas habituée à reconnaître ce son », a-t-il dit.

En 1976, les atterrisseurs américains Viking 1 et 2 avaient aussi capté le vent martien sur leurs sismomètres, mais ils étaient de moins bonne qualité, et enregistraient des fréquences qui ne permettaient pas à l’oreille humaine d’écouter les sons. InSight a atterri le 26 novembre et semble en bon état jusqu’à présent. Ses panneaux solaires sont dépliés et rechargent les batteries.