Des archéologues ont découvert cet été en Italie un squelette d’enfant portant les traces d’un rituel appelé « enterrement vampire ». Les ossements ont été retrouvés dans un cimetière pour enfants datant du Ve siècle, à Lugano.

Une grosse pierre avait en effet été enfoncée dans la bouche du cadavre afin d’empêcher le mort de revenir à la vie et sortir de sa tombe. L’enfant en question était âgé d’une dizaine d’années mais son sexe n’a pu être déterminé, précise un communiqué des scientifiques ce jeudi relayé par Maxisciences.

Éviter la propagation de la malaria

Le site sur lequel cette trouvaille a été faite, « La Necropoli dei Bambini » (le cimetière des petits enfants), a été découvert en 1987. On n’y avait jusqu’ici retrouvé que des ossements d’enfant de moins de trois ans, victimes pour la plupart d’une vaste épidémie de malaria.

La nouvelle dépouille portait elle aussi les marques de la maladie, en l’occurrence un abcès dentaire. Les archéologues pensent que le corps a subi ce rituel « vampire » pour éviter qu’il ne revienne contaminer les vivants. Des pratiques similaires avaient déjà été observées sur d’autres sites anciens italiens et en Pologne.

L’exploration du site pourrait permettre de mieux comprendre l’épidémie de malaria qui a frappé la région il y a 1.500 ans et les mesures prises à l’époque pour la combattre. « Il existe un dicton en archéologie : ''Les morts ne s’enterrent pas eux-mêmes », explique Jordan Wilson, chercheuse sur le site. « La façon dont les gens traitent les morts nous en dit beaucoup sur leurs croyances et leurs espoirs. »