Les chèvres préfèrent les visages heureux et souriants, selon une étude
ANIMAUX•Les biquettes ont passé 50 % plus de temps à regarder et interagir avec les visages heureux et souriants…20 Minutes avec agences
Voilà une bonne raison de rester positif. Les chèvres seraient capables de distinguer nos différentes expressions… et elles préféreraient notre joie et nos sourires aux visages en colère.
C’est le résultat d’une étude, publiée ce mercredi dans la revue Royal Society Open Science. « Nous savions déjà que les chèvres étaient très attentives au langage corporel humain, rappelle Christian Nawroth, auteur principal de l’étude. Mais nous ne savions pas comment elles réagissaient à certaines expressions comme la colère ou le bonheur. »
Un décryptage « plus répandu qu’on ne le pense »
L’expérience a été réalisée en 2016 dans le Kent (Royaume-Uni). Les chercheurs ont observé 20 chèvres mises face à des images de visages humains. On leur soumettait deux images en noir et blanc de la même personne, affichant une mine réjouie ou un air contrarié. En moyenne, les animaux ont passé 50 % de temps de plus à interagir avec les visages heureux (1,4 seconde) qu’avec les airs renfrognés (0,9 seconde), sans distinction de sexe.
L’étude est lourde de conséquences « sur la façon dont nous nous comportons avec les animaux de ferme et d’autres espèces », explique Alan McElligott, coauteur de l’étude. « La capacité des animaux à percevoir les émotions humaines pourrait être plus répandue qu’on ne le pensait. »
Domestication et perception
La chèvre n’est d’ailleurs pas le seul mammifère à reconnaître les émotions humaines. Les chiens, domestiqués depuis la préhistoire, reconnaissent très bien les expressions des visages. Une autre étude récente a démontré que les chevaux aussi seraient capables de décrypter nos expressions faciales.
Ces deux espèces « ont été domestiquées pour coopérer avec les hommes dans divers contextes comme la chasse, la protection, le déplacement », souligne l’étude. La perception des expressions faciales humaines est probablement le fruit d’une adaptation des deux espèces à « ces contextes coopératifs ».