CHILIAurait-on enfin percé le mystère des moaï de l'île de Pâques ?

Moaï de l'île de Pâques: Aurait-on enfin compris comment ils sont arrivés là?

CHILIDes chercheurs américains ont prouvé qu’il était possible de déplacer ces statues avec une quinzaine d’hommes et de les coiffer de leur chapeau rouge…
Les Moaï de l'île de Pâques (Chili).
Les Moaï de l'île de Pâques (Chili). - R. ORTEGA / EPA / SIPA
20 Minutes avec agence

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Les moaï, fameuses statues de l’île de Pâques (Chili), fascinent autant qu’elles intriguent. Et pour cause, on ignore toujours le pourquoi de ces monuments, mesurant jusqu’à 9 mètres de haut et pesant jusqu’à 100 tonnes.

Alors que de nombreuses théories ont été élaborées sur la manière dont ces monolithes ont pu se retrouver là, une équipe de chercheurs américains affirme avoir percé le mystère.

Des rampes et des treuils

Leur étude, publiée le 31 mai dans le Journal of Archaeological Science, rappelle les deux questions les plus fréquentes concernant le peuple des Matamua et leurs successeurs, les Rapa Nui : « Comment ont-ils réussi à déplacer des statues aussi massives, et comment sont-ils parvenus à placer des chapeaux de pierre (pukao) aussi lourds sur leurs têtes ? », détaille Carl Lipo, coauteur du rapport.

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Les chercheurs ont démontré que ces peuples anciens avaient pu concevoir un système de rampes et de treuils « utilisant très peu de ressources ». Carl Lipo et ses collègues ont fait des reconstitutions et découvert que les statues marchaient, ou plus exactement qu’elles « dodelinaient », tirées par des cordes.

Des équipes de 18 et 15 hommes

Testée à Hawaï en 2011, cette hypothèse fonctionne. Dix-huit hommes répartis en trois groupes ont réussi à déplacer la réplique d’un moaï de 5 tonnes sur 100 mètres. Un problème subsiste : l’essai a été fait sur un terrain libre et dégagé avec une statue en béton, « autrement plus solide que le tuf », rappelle Nicolas Cauwe, anthropologue. Ce dernier pense que les blocs de tuf ont été déplacés grâce à cet ingénieux système et sculptés une fois à la bonne place.

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Qu’en est-il alors des pukao, fameux chapeaux faits de scorie (une roche rouge) sur le haut de certains moaï ? Selon les chercheurs, les Matamua et les Rapa Nui auraient mis en place un système de treuils pour les élever. Leur étude prouve que 15 personnes suffisent pour mener à bien cette opération. Un mécanisme proche de celui utilisé de nos jours pour sortir les bateaux de l’eau.