La vie a rapidement fait son retour après l'impact de l’astéroïde tueur des dinosaures
ETUDE•La vie était déjà de retour « deux ou trois ans après l’impact » de l’astéroïde qui a pourtant provoqué la cinquième extinction de masse d’espèces animales…20 Minutes avec agences
La chute de ce corps céleste sur l’actuelle péninsule du Yucatan (Mexique) avait pourtant rayé de la carte environ les trois-quarts des espèces. Mais la nature fait preuve d’une force insoupçonnée.
Des chercheurs ont ainsi découvert, avec surprise, que la vie a fait rapidement sa réapparition à l’endroit où est tombé l’astéroïde qui a provoqué la disparition des dinosaures il y a environ 65,5 millions d’années.
Rejet de métaux toxiques lors de l’impact
Après ce cataclysme, l’écosystème marin s’est rétabli à un rythme variable à différents endroits du globe : jusqu’à 300.000 ans pour l’ouest de l’Atlantique nord et le Golfe du Mexique, proches du cratère d’impact, à nettement moins de temps ailleurs, rappellent les scientifiques dans une étude parue mercredi 30 mai dans Nature.
Certains en avaient déduit que la lenteur du retour de la vie était peut-être liée au rejet de métaux toxiques lors de l’impact. Logiquement, cela aurait dû être encore plus lent dans le cratère, note Chris Lowery, de l’Institut de géophysique de l’Université du Texas à Austin. Au lieu de cela, « nous avons découvert que la vie était repartie de façon étonnamment rapide » sur le site.
Un interêt face à la perte de biodiversité actuelle
Grâce à des forages effectués dans le cratère de Chicxulub en 2016, des microfossiles ont été découverts ainsi que des trous laissés par des petites crevettes ou des vers. La vie était déjà là « deux ou trois ans après l’impact », selon l’Université du Texas.
Une prouesse lorsqu’on sait que la chute de l’astéroïde a provoqué la cinquième extinction de masse d’espèces animales. L’impact à la surface de la Terre a libéré une énorme énergie, estimée à 5 milliards de fois la puissance de la bombe atomique de Hiroshima. Le retour rapide de la vie après la chute de l’astéroïde « est de ce fait d’un grand intérêt car cela peut nous aider à comprendre comment les écosystèmes pourraient rebondir au regard de la perte de biodiversité actuelle liée au changement climatique, à la pollution, à la surpêche », considère Chris Lowery.