Toulouse: En parlant de la maladie de Kate Middleton, une chercheuse veut faire mourir de rire les Anglais
CONCOURS•La chercheuse toulousaine Assia Asrir représente la France au concours international de communication scientifique, Famelab. Pour parler de l’hyperemesis gravidarum, la maladie des femmes enceintes, elle s’est inspirée de Kate…Béatrice Colin
L'essentiel
- Le Famelab, un concours international de communication scientifique, se déroule du 5 au 10 juin en Angleterre. Les chercheurs et ingénieurs qui y participent doivent parler de sujets avec des mots simples en trois minutes.
- Assia Asrir, post-doctorante toulousaine spécialisée dans l’immunologie, représente cette année la France. Son sujet porte sur l’hyperemesis gravidarum, la maladie de Kate Middleton lors de ses grossesses.
Quel est le point commun entre Kate Middleton, la Toulousaine Assia Asrir et le vomi ? C’est l'hyperemesis gravidarum, cette maladie dont souffre la duchesse de Cambridge à chaque grossesse, à l’origine de terribles nausées qui l’ont conduite à l’hôpital.
C’est aussi le sujet qu’a décidé d’aborder la chercheuse de l'Institut de pharmacologie et de biologie structurale de Toulouse lors de la finale du Famelab. Ce concours de communication scientifique, façon stand-up, se déroule du 5 au 10 juin en Angleterre et Assia Asrir y défendra les couleurs de la France.
Le Famelab, c’est un peu la version internationale de « Ma thèse en 180 secondes ». Les meilleurs doctorants ou ingénieurs doivent réussir à rendre sexy et intelligible des sujets aussi complexes que l’hyperemesis gravidarum.
Une pathologie qui est loin d’être au cœur des recherches de l’immunologiste toulousaine, qui habituellement verse plutôt dans les cellules immunitaires et leur rôle pour tuer les cellules cancéreuses.
Rodée au stand-up
Comme toute maman, les nausées du matin, elle sait ce que c’est. Mais la version hard qui touche Kate Middleton et 2 % de la population féminine échappait à ses connaissances scientifiques. Qu’importe.
« Parler de cancer et d’immunothérapie c’était la facilité, je voulais relever le défi, parler d’autres choses et sortir de ma zone de confort », assure la trentenaire.
Membre du Sciences Comedy Show et gagnante régionale de « Ma thèse en 180 secondes » il y a trois ans, cette adepte de la vulgarisation est rodée à l’exercice du stand-up, version neuronale.
Un plus, qui, lors des sélections françaises a fait mouche. La post-doctorante explique que le coupable de ces fameuses nausées vient d’être identifié. Et que ses jours sont comptés. Une bonne nouvelle que devraient apprécier les fans de sa majesté.
Reste à adapter sa version en langue anglaise. Et lui donner une touche bien british… Même si grâce à Kate Middleton, elle aura déjà conquis une partie du jury.