ESPACELondres pourrait demander à être remboursé sur le projet Galileo

Projet Galileo: Le Royaume-Uni pourrait demander à être remboursé après le Brexit

ESPACESelon des sources britanniques, écarter le Royaume-Uni pourrait retarder le développement de Galileo de trois ans et coûter un milliard d’euros d’investissements supplémentaires à l’UE…
Une fusée Soyouz portant deux satellites Galileo après son décollage de la Guyane, le 12 octobre 2012
Une fusée Soyouz portant deux satellites Galileo après son décollage de la Guyane, le 12 octobre 2012 - Jody Amiet AFP
20 Minutes avec agences

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C’est l’une des conséquences du Brexit. Le Royaume-Uni envisage de demander à l’Union Européenne de lui rembourser son investissement dans le programme européen de navigation par satellite Galileo s’il ne peut pas y participer pleinement, selon un document officiel publié ce jeudi.

D’après The Times et The Daily Telegraph, Londres pourrait ainsi chercher à récupérer un milliard de livres (1,14 milliard d’euros) en compensation des investissements britanniques.

« Le Royaume-Uni veut continuer »

Après le Brexit, Bruxelles a fait part de son intention de refuser au Royaume-Uni l’accès au système crypté de Galileo, l’alternative au GPS américain, estimant que cela reviendrait à partager des données sensibles avec un pays non-membre de l’UE.

Dans une « note technique », le gouvernement de sa Majesté fait part de sa « forte objection » à son exclusion aux futurs développements du programme après 2019. « Le Royaume-Uni veut continuer de participer à Galileo », mais « si le futur accès accordé au Royaume-Uni devait être restreint, la contribution passée du Royaume-Uni au financement des actifs spatiaux devrait être discutée », affirme le document.

Un retard de développement ?

La note britannique suggère également qu’un tel bannissement aurait pour conséquence une renégociation de la facture du divorce sur laquelle les deux parties s’étaient accordées en décembre, qui se monte actuellement à 39 milliards de livres (40-45 milliards d'euros). Selon le Royaume-Uni, l’accord préliminaire trouvé en fin d’année soutient la continuation de sa participation à Galileo, programme de 10 milliards d’euros utilisé à la fois dans le civil et le militaire.

Mais écarter le Royaume-Uni pourrait retarder le développement de Galileo de trois ans et coûter un milliard d’euros d’investissements supplémentaires à l’UE, ont estimé des sources britanniques.

L’option d’un système satellitaire national

La position de la Commission européenne est « très claire », a soutenu Margaritis Schinas, porte-parole de l’institution, lors d’un point presse jeudi : « Le sujet est en discussion avec nos partenaires britanniques, les négociations sont en cours », a-t-il dit.

Face à ces difficultés, Londres précise étudier « d’autres solutions pour répondre à ses besoins en matière d’informations sûres et robustes de position, de navigation et de synchronisation, y compris l’option d’un système satellitaire national ».

Selon The Times, le bannissement est porté par un groupe de responsables allemands au sein de la Commission, une décision que ne soutient pas la France. L’Espagne, la Suède, les Pays-Bas et les pays baltes ont aussi objecté à cette exclusion, selon le journal.