VIDEO. Une cité maya de 2.000 km2 découverte au Guatemala
ARCHEOLOGIE•Cette découverte, réalisée grâce à une technologie de pointe de détection par laser, est « une révolution dans l’archéologie Maya »...M.C.
Les vestiges « dormaient » depuis des siècles sous la dense végétation du nord du pays. Les autorités du Guatemala ont annoncé jeudi la découverte de 60.000 éléments de la civilisation maya, grâce à une technologie de pointe de détection par laser depuis les airs.
Ces découvertes, effectuées au cours des deux dernières années, sont « une révolution dans l’archéologie Maya », s’est réjoui Marcello Canuto, archéologue rattaché à l’Université Tulane en Louisiane, qui a participé aux recherches. La civilisation maya était à son apogée entre 250 et 950 après Jésus-Christ, s’étendant du sud de l’actuel Mexique au Honduras, en passant par le Guatemala, Belize et le Salvador.
« Des décennies à chercher dans les forêts tropicales »
Parmi les structures découvertes, des centres urbains avec trottoirs, maisons, lieux de cérémonie, canaux d’irrigation et fortifications. Les archéologues ont aussi mis au jour une pyramide de 30 mètres de haut à Tikal, le principal site archéologique du Guatemala, qui avait d’abord été prise pour une colline naturelle. Des douves et un mur de 14 kilomètres de long ont également été découverts sur place.
C’est la technologie de télédétection par laser LiDAR (light detection and ranging), montée sur des drones, qui a permis de balayer quelque 2.000 km² de terrain dans le département d’El Peten, à la frontière avec le Mexique et le Belize. « Malgré des décennies à chercher dans les forêts tropicales, aucun archéologue n’avait été capable de mettre au jour ces sites », explique l’archéologue Kathryn Reese-Taylor à National Geographic, qui diffusera un documentaire inédit sur ces recherches le 4 mars prochain.
« Maintenant, il n’est pas nécessaire de couper la forêt pour voir ce qui est en dessous », a déclaré Marcello Canuto. L’étude réalisée grâce au système LiDAR suggère que ces plaines mayas étaient occupées par dix millions d’habitants, une population « beaucoup plus importante » que les estimations précédentes.