ESPACEUn garage spatial à l'étude, pour limiter les déchets en orbite

Toulouse: Ils planchent sur la création d'un garage spatial, pour limiter les déchets en orbite

ESPACELors d’une journée sur les innovations en matière de déchets organisée à Toulouse, un laboratoire de l’Isae-Supaéro présentera le projet de garage automatisé sur lequel il travaille pour prolonger la vie des satellites…
Des débris spatiaux en orbite autour de la Terre.
Des débris spatiaux en orbite autour de la Terre.  - ESA
Béatrice Colin

Béatrice Colin

L'essentiel

  • Les projets se multiplient pour limiter la pollution dans l’espace où pas moins de 170 millions débris spatiaux de toutes tailles gravitent.
  • Un laboratoire de l’Isae-Supaéro planche sur un projet de garage spatial automatisé qui permettrait de prolonger la vie des satellites.

Du minuscule boulon au satellite déclassé, près de 170 millions de débris spatiaux gravitent au-dessus de nos têtes. Invisibles à l’œil nu, ces milliers de tonnes de déchets sont pourtant devenues une source de préoccupations des agences spatiales, en particulier les 29.000 objets dont la taille dépasse les 10 centimètres, susceptibles de causer des dégâts, que ce soit lors d’explosion de leurs batteries ou lors d’une collision, sources de nouveaux débris.

Réparer dans l’espace

Un sujet qui sera abordé ce jeudi à l’Isae-Supaéro​ lors d’une conférence sur les innovations en matière de déchets. Stéphanie Lizy-Destrez, enseignante-chercheuse responsable de la chaire « Concepts spatiaux avancés », soutenue par Airbus et Ariane Group, planche avec ses élèves sur la meilleure façon de limiter la démultiplication de ces débris.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Car si la plupart sont suivis depuis le plancher des vaches ou envoyés vers une orbite « cimetière », tous ne sont pas inoffensifs.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

« Depuis Spoutnik, il y a eu près de 300 accidents. C’est un vrai enjeu. Techniquement par exemple on sait les faire revenir sur Terre comme on sait poser un rover sur Mars. Après il y a une question de volonté. Les industriels préfèrent continuer à faire des satellites, plus rentables », relève l’enseignante.

Alors que le concept de fusée réutilisable a fait son chemin dans le sillage de SpaceX, Stéphanie Lizy-Destrez étudie, elle, la possibilité de créer un garage en orbite.

« Au lieu de remplacer les satellites obsolètes, on peut étendre leur vie de 5 à 10 ans grâce à de la maintenance et de la réparation sur place », explique-t-elle. Cette station-service serait gérée à distance et permettrait ainsi de diminuer la pollution spatiale.