Le 14 janvier dernier, en survolant pour la première fois la face cachée de Mercure, la sonde Messenger n’a certes pas trouvé de traces de vie, mais elle a repéré une intrigante structure géologique en forme d’araignée. Cette découverte a été annoncée mercredi soir au cours d’une conférence de presse tenue par les responsables de la mission.

La structure mise à jour est formée d'une centaine de tranchées étroites irradiant d'un point central, telles les pattes d'une araignée. C’est pour cette raison qu’elle a été baptisée «The Spider» par les chercheurs. «Cette formation géologique a un cratère (de 41 kilomètres de circonférence) près de son centre mais il est impossible de déterminer s'il est lié ou non à cette formation ou s'il s'est formé ultérieurement», a souligné James Head de l'université Brown (Etats-Unis).

«Cette formation géologique constitue un véritable mystère » estime Louise Prockter, une autre membre de la mission: «nous avions déjà observé des bassin d’impact dans le système solaire- mais nous n’avons jamais rien vu de tel en leur centre». «The Spider» se trouve en effet au centre du bassin Caloris de Mercure; un bassin formé de 1.600 km de diamètre formé il y a 3,9 milliards d'années par l'impact d'un énorme astéroïde et que Messenger vient de cartographier en totalité.

Messenger (Mercury Surface, Space Environment, Geochemistry and Ranging) s'est approchée le 14 janvier à près de 200 kilomètres de la surface de Mercure, marquant le premier survol depuis 1975 de la planète la plus proche du soleil. Messenger a pu aussi photographier des bassins de plus de 2.000 mètres de profondeur, des montagnes culminant à près de 5.000 mètres ainsi que de nombreux cratères ayant résulté d'impacts très anciens d'astéroïdes ou de volcans. Cette animation présente le déroulement de la mission Messenger: