ETUDEDes chercheurs lèvent le voile sur l'origine des rêves

Sommeil: Des chercheurs découvrent quelle région de notre cerveau «fabrique» les rêves

ETUDELes neuroscientifiques de l’Institut du rêve et de la conscience assurent même avoir pu prédire le contenu d’un songe…
20 Minutes avec agence

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Les cerveaux de 46 sujets passés au crible grâce à un réseau de 256 électrodes. Il n’en fallait pas plus pour les chercheurs de l’Institut du rêve et de la conscience (WISC) pour parvenir à découvrir l’origine de nos rêves.

« Identifier les zones du cerveau impliquées dans la formation des rêves »

Dans leur étude publiée dans la prestigieuse revue Nature, les neuroscientifiques, emmenés par le Dr Francesca Siclari de l’université de Lausanne (Suisse), assurent être parvenus à déterminer le moment des rêves, « à identifier les zones du cerveau impliquées dans la formation des rêves et les régions correspondant aux contenus des rêves comme la perception de visage, de lieux ou de discours ».

Bilan : la zone impliquée dans le processus des rêves se situerait à l’arrière de notre cerveau. Seule cette région serait activée lorsqu’un sujet « fabrique » des songes. Et en se concentrant sur l’activité cérébrale de cette zone, les chercheurs du WISC assurent pouvoir désormais prédire le contenu d’un rêve et préciser exactement quelle zone du cerveau s’activait en fonction du contenu de chaque songe.

Le songe n’a rien d’illusoire

En effet, en réveillant les volontaires au milieu de la nuit et en leur demandant de décrire leurs rêves, les scientifiques ont comparé quelles zones cérébrales spécifiques étaient en ébullition en fonction des contenus des rêves de chacun. Un sujet rêvant d’une personne faisant un discours avait ainsi activé sa zone cérébrale associée à la compréhension de la parole. Un autre qui était parvenu à voir très nettement un objet avait activé les zones associées à la vue.

En conclusion, les chercheurs affirment que rêve et sommeil sont certes liés mais surtout que le songe n’a rien d’illusoire. « Les rêves recrutent les mêmes régions cérébrales que dans la vie réelle. Cela indique également que ces expériences se déroulent vraiment lors de ces périodes de veille, et que ce ne sont pas des affabulations que nous racontons à notre réveil », relève le Dr Francesca Siclari.

Une prédiction juste à 92 %

A la suite de ces deux tests, les neuroscientifiques étaient capables de savoir quand les volontaires rêvaient ou se contentaient de dormir. Une prédiction juste à 92 %. De même, ils ont pu déterminer que leurs sujets n’avaient pas rêvé dans 81 % des cas. ET le Dr Francesca Siclari de conclure : « C’est la première fois que des chercheurs réussissent à montrer l’absence ou la présence de songes en fonction d’un simple électroencéphalogramme. »