ESPACEL'univers compte dix fois plus de galaxies que ce que l'on pensait

L'univers compte dix fois plus de galaxies que ce que l'on pensait

ESPACEIl y aurait 2.000 milliards de galaxies, selon une étude publiée jeudi.…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Jusqu’ici, les scientifiques pensaient que l’univers comptait entre 100 et 200 milliards de . Ce qui est déjà beaucoup. Mais en réalité, il y en a environ 2.000 milliards, soit « dix fois plus », estime une équipe internationale d’astronomes dans une étude publiée jeudi.

Un travail de longue haleine

Pour arriver à ces chiffres, l’équipe du professeur Christopher Conselice, de l’Université de Nottingham (Grande-Bretagne), a travaillé longuement à partir des données , mais aussi d’autres télescopes.

Elle a ensuite construit laborieusement des images en 3D et extrapolé le nombre de galaxies présentes à différentes époques de l’histoire de l’univers.

Les télescopes actuels ne permettent d’étudier que 10 % des galaxies.

Vers l’infini et au-delà

« C’est sidérant que penser que 90 % des galaxies du cosmos doivent encore être étudiées », déclare Christopher Conselice. « Qui sait ce que nous allons découvrir quand nous serons en mesure d’étudier ces galaxies grâce à la nouvelle génération de télescopes ? », s’interroge-t-il dans un communiqué publié à la suite de la parution de son étude dans .

L’équipe d’astronomes a utilisé des méthodes de type statistique et s’est servie de ce que l’on connaît de l’univers proche pour deviner ce qui se passe plus loin.

« Le professeur Conselice a fait ce qu’on peut faire de mieux à notre époque. […] C’est un travail qui ne pourra être confirmé que lorsque nous aurons des télescopes géants qui nous permettront de voir beaucoup mieux dans ces régions lointaines », a déclaré François Hammer, astronome de l’Observatoire de Paris et spécialiste de la formation des galaxies, interrogé par l’AFP..

Le Télescope géant européen E-ELT (European Extremely Large Telescope) est en train d’être construit au Chili par l’Observatoire européen austral (ESO). Son miroir primaire aura un diamètre de 39 mètres.

Il doit entrer en service « en 2024/2025 », précise François Hammer, responsable scientifique du spectrographe multi-objets (MOS) de ce télescope. Cet instrument permettra notamment d’observer des galaxies extrêmement lointaines.