Des astronomes ont capturé le son émis par les plus vieilles étoiles de notre galaxie
ESPACE•En utilisant le télescope spatial Kepler, les scientifiques ont remarqué des pulsations provenant des minuscules changements dans la lumière des étoiles…20 Minutes avec agence
Vous vous demandez quel bruit font les étoiles? Eh bien depuis ce 7 juin, les étudiants en physique et astronomie de l’université de Birmingham (Angleterre) répondent à cette question sur leur site Internet. Là, les scientifiques ont créé une infographie permettant à chacun d’entendre les sons émis par « M4 », l’un des ensembles d’étoiles les plus anciens de la Voie Lactée.
Si les ondes sonores ne se propageant pas dans le vide spatial, nos astronomes ont utilisé la technique de « l’astérosismologie » pour capturer les « oscillations » des étoiles. De minuscules changements dans la lumière de ces astres (des « pulsations ») identifiés à l’aide du télescope spatial Kepler, qui sert initialement à repérer des exoplanètes.
Connaître la masse d’une étoile et en déduire son âge
Les chercheurs se sont alors aperçus que ces changements de lumière étaient dus, comme le veut la logique astronomique, à un son « prisonnier » de l’étoile. Et en accélérant les oscillations repérées par Kepler, nos astronomes ont alors réussi à entendre la « musique stellaire » de « M4 »… datant de 13 milliards d’années.
Une première qui s’avère être une avancée conséquente dans le monde de l’astronomie. En effet, cette « musique stellaire » permet surtout aux scientifiques de connaître la masse d’une étoile et en déduire son âge. Et pour la première fois, ce son a été identifié sur des étoiles plus qu’anciennes.
Des fossiles vivants datant de la formation de notre galaxie
« L’échelle d’âge des étoiles a été jusqu’ici limitée aux étoiles relativement jeunes. Dans cette recherche, nous avons été en mesure de prouver que l’astérosismologie peut donner les âges précis et exacts pour les plus vieilles étoiles de la galaxie », précise le Dr Guy Davies, coauteur de l’étude et professeur de physique et d’astronomie à l’université de Birmingham.
« Les étoiles que nous avons étudiées sont vraiment des fossiles vivants datant de la formation de notre galaxie, explique pour sa part Andrea Miglio, auteur principal de l’étude publiée sur le site de l’université de Birmingham. Nous espérons être capables d’y découvrir des secrets expliquant comment les galaxies en spirales, comme la nôtre, se sont formées et comment elles ont évolué. »