ESPACEL'Europe à la poursuite des ondes gravitationnelles

Ondes gravitationnelles. L'Europe va construire son observatoire spatial

ESPACEA la suite du succès de la répétition générale opérée par le satellite LISA Pathfinder, l'agence spatiale européenne lancera eLISA d'ici 2034...
20 Minutes avec agences

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L’agence spatiale européenne (ESA) va pouvoir lancer son super-observatoire spatial eLISA et ainsi, entrer dans la course à l’étude des ondes gravitationnelles.

Alors qu’en février, des chercheurs avaient annoncé la première détection directe de champs gravitationnels par l’observatoire au sol Ligo (Laser Interferometer Gravitational-wave Observatory), l’ESA tentait, elle, de savoir si elle était « capable » de mettre un objet dans l’espace qui ne subisse que la gravité. Une condition sine qua non à l’étude de l’astronomie gravitationnelle.

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Le satellite a dépassé les attentes de l’ESA

Telle était l’objectif du satellite LISA Pathfinder, lancé en décembre dernier. Une répétition générale qui s’est avérée être un succès, le satellite ayant même dépassé les attentes de l’ESA. « Nous sommes prêts pour le grand saut, pour le marathon », s’est ainsi réjoui, ce mardi, Fabio Favata, directeur scientifique de l’agence spatiale européenne lors d’une conférence de presse.

Et d’ajouter : « Grâce à la validation des technologies clé de la mission Lisa Pathfinder, nous savons maintenant que nous pouvons observer les ondes gravitationnelles depuis l’espace. Une nouvelle fenêtre sur l’univers s’est ouverte. » « Ca fonctionne très bien, mieux que ce à quoi on s’attendait ! » s’est enthousiasmé, pour sa part, Antoine Petiteau, chercheur CNRS et responsable pour la France de LISA Pathfinder.

Aller chercher les ondes gravitationnelles très loin dans l’univers

Forte de ce succès et désormais dotée de la technologie nécessaire, l’Europe va donc pouvoir s’attaquer à la construction de son futur observatoire spatial. Baptisé eLISA, il doit être lancé en 2034 et permettra d’aller chercher ces ondes gravitationnelles très loin dans l’univers, puis d’étudier les fusions de trous noirs supermassifs, des phénomènes proches du Big Bang, fondateurs de notre univers.

eLISA sera équipé de trois satellites qui seront distants chacun d’un million de kilomètres. Ils formeront un triangle et seront soustraits aux forces extérieures, parmi lesquelles celle du vent solaire.

Confirmer une prédiction clé d’Albert Einstein

Ces trois satellites s’enverront des faisceaux lasers pour mesurer la distance entre eux. S’il y a une petite variation périodique, cela prouvera le passage d’une onde gravitationnelle.

Pour rappel, la première détection d’ondes gravitationnelles avait, en février dernier, permis de confirmer une prédiction clé d’Albert Einstein dans sa théorie de la relativité générale. Les physiciens avaient alors déterminé que ces ondes s’étaient formées à la dernière fraction de seconde, avant la fusion de deux trous noirs.

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