ASTRONOMIEVIDEO. La Nasa explique comment Mars a perdu son atmosphère

VIDEO. La Nasa explique comment Mars a perdu son atmosphère

ASTRONOMIELes vents solaires l'ont soufflée il y a plusieurs milliards d'années...
Philippe Berry

Philippe Berry

Autant en emportent les vents solaires. Il y a quatre milliards d’années, Mars n’était pas une planète froide et aride. Elle était sans doute recouverte d’océans et de lacs, et enveloppée d’une atmosphère. Mais cette dernière a été siphonnée par les vents solaires, a annoncé la Nasa jeudi, se basant sur les dernières mesures de la sonde Maven. La faute à la disparition, pas complètement expliquée, de son champ magnétique protecteur.

« Il semble que Mars avait une atmosphère suffisamment épaisse et chaude pour avoir de l’eau liquide », précise l’administrateur adjoint de l’agence, John Grunsfeld. Selon Bruce Jakosky, directeur de la mission Maven, « toutes les conditions pour la vie étaient réunies » il y a environ 4 milliards d’années.

Pas de bouclier

La Terre, comme Mars, est bombardée par des vents solaires, un flux d’ions et d’électrons propulsés à plus d’1,6 million de km/h. Mais alors que nous sommes protégés par le champ magnétique terrestre, généré par les mouvements de convection autour du noyau métallique, Mars subit de plein fouet la colère du Soleil.



Le champ magnétique de Mars s’est presque éteint il y a 4,2 milliards d’années, sans doute sous l’effet de son refroidissement. Du coup, les vents solaires emportent les particules chargées de son atmosphère, dans une hémorragie cosmique inéluctable. Pour la Terre, « il n’y a pas d’inquiétudes à avoir », rassure la Nasa.

Mauvaise nouvelle pour la terraformation de Mars

Certains espéraient que le dioxyde de carbone avait été piégé sous la surface, et qu’il pourrait ainsi être relâché dans un processus de « terraformation » pour rendre la planète habitable. « Mais l’atmosphère a été soufflée, elle n’est plus là », explique Bruce Jakosky.

Peut-il y avoir de la vie dans les conditions actuelles ? La Nasa pense qu’il pourrait y avoir de l’eau liquide et des températures plus hospitalières sous la surface. Mais Mars n’est pas la seule candidate : deux lunes de Saturne et Jupiter, Encelade et Europe, intriguent les scientifiques. La quête continue.