ANATOMIEPénis: Ce n'est pas la taille qui compte, indique une étude

Pénis: Ce n'est pas la taille qui compte, indique une étude

ANATOMIEEn tout cas quand on demande à un échantillon de femmes de noter l’importance des divers aspects de la verge…
Illustration: détail d'une statue grecque.
Illustration: détail d'une statue grecque. - SUPERSTOCK/SIPA
Nicolas Bégasse

N.Bg.

Qu’est-ce qui compte, au juste, dans l’aspect d’un pénis ? Quelle importance accordent les femmes à sa longueur, son épaisseur, ses poils… ? Cette question qui en taraude peut-être certains vient de recevoir un début de réponse grâce à une étude parue cette semaine dans le Journal of sexual medicine.

A la base de cette étude, il y a une malformation rare de l’appareil reproducteur : l’hypospadias (attention si vous cherchez sur Google, les photos sont explicites). Les garçons qui en souffrent ont le méat urinaire (le petit trou qui sert à uriner) placé non pas au bout du gland, mais sur la face avant du pénis – sur la base du gland, sur la verge elle-même ou même à sa base, près du scrotum. La malformation s’opère, mais peut laisser le patient complexé par un pénis qui n’aurait pas un aspect complètement normal.

La longueur n’en mène pas large

C’est pour évaluer à quel point de tels pénis sont perçus par les femmes que des chercheurs zurichois ont demandé à 105 d’entre elles, de tous âges, d’évaluer des photos d’entrejambe. Une partie des pénis ainsi scrutés étaient ceux d’hommes ayant subi une opération visant à corriger l’hypospadias, les autres étaient classiques. Huit aspects de chaque verge devaient être notés par les cobayes par ordre d’importance à leurs yeux : l’apparence esthétique, les poils, la peau, le scrotum, la forme du gland, le méat urinaire, l’épaisseur et la longueur du pénis.

Et voici la réponse que vous attendez sans doute depuis le début de l’article : ont été jugés comme étant importants l’apparence esthétique, la peau et les poils, tandis que l’on retrouve en bas de tableau l’apparence du scrotum, la longueur du pénis et, bon dernier, le méat.

Ce qui réjouit les auteurs de l’étude : même si de leur propre aveu, la valeur statistique de leurs travaux est faible car ne portant que sur 105 femmes, leurs résultats tendent à montrer que l’apparence et la position du méat urinaire importent très peu, et qu’un pénis ayant subi une opération corrigeant l’hypospadias est considéré comme à peu près normal. « Nous suggérons aux patients et à leurs parents de prendre connaissance de ces résultats pour prévenir toute honte », estiment-ils.