ASTRONOMIELe télescope Hubble découvre un nuage aux allures de comète émanant d'une exoplanète

Le télescope Hubble découvre un nuage aux allures de comète émanant d'une exoplanète

ASTRONOMIELe nuage, aux dimensions impressionnantes, a été surnomé mastondonte par les astronomes...
20 Minutes avec agence

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Gliese 436b n’a pas fini de livrer tous ses secrets. Pour preuve, une équipe de chercheurs (1) a récemment mis au jour, grâce au télescope spatial Hubble, un immense nuage de gaz s’échappant d’une exoplanète [une planète en orbite autour d’autres étoiles que le Soleil].

Un nuage aux airs de comète

Si l’on en croit leurs travaux, parus ce mercredi dans la revue Nature, le nuage (composé essentiellement d’atomes d’hydrogène) qui s’échappe de l’exoplanète Gliese 436b, qui aurait une taille équivalente à Neptune, ressemblerait à une longue traînée lumineuse, digne d’une queue de comète.

A propos de la traînée de gaz, David Ehrenreich, chercheur à l’université de Genève et auteur principal de l’étude, cité par L’Obs, explique : « Ce nuage est très spectaculaire ; c’est comme si, après avoir porté l’atmosphère de la planète à haute température, ce qui conduit à l’évaporation de l’hydrogène, le rayonnement de l’étoile était trop faible pour souffler le nuage qui s’accumule autour de la planète ».

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50 fois la taille de son étoile

Dans le détail, le nuage de gaz a été décelé alors que les chercheurs observaient, à l’aide du télescope spatial, l’exoplanète qui transite devant son étoile. Alors qu’ils s’intéressaient à lumière de ladite étoile, les scientifiques ont ainsi mis au jour le gigantesque nuage d’hydogrène, surnommé « behemoth » (mastodonte en anglais), qui atteindrait 50 fois la taille de son étoile précise L’Obs.


D’après les chercheurs du CNRS (qui ont également participé à l’étude), ces recherches permettraient, à terme, de mieux comprendre l’évolution des planètes de faible masse qui orbitent très près de leur étoile et ouvrent des perspectives dans la détection de nouvelles exoplanètes.

(1) Les travaux ont été menés par une équipe internationale de chercheurs de l’Institut d’astrophysique de Paris (IAP ; CNRS/UPMC), l’Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble (IPAG ; CNRS/Université Joseph Fourier) en collaboration avec l’Observatoire de l’Université de Genève, les universités anglaises d’Exeter et de Warwick ainsi que celle du Colorado (Etats-Unis).