SCIENCESSolar Impulse à «l'heure de vérité» de la traversée de l'océan Pacifique

Solar Impulse à «l'heure de vérité» de la traversée de l'océan Pacifique

SCIENCESLes deux pilotes ont évoqué ce vendredi les prochaines étapes de leur périple lors d'un conférence téléphonique depuis la Chine où l'avion solaire s'est posé mardi...
Romain Baheux

Romain Baheux

«C'est ce qu'on appelle le moment de vérité.» C'est une manière comme une autre de décrire le survol d'un océan pendant cinq jours et cinq nuits entre 50 et 100 km/h. Depuis la Chine, André Borschberg, l'un des pilotes de Solar Impulse, a évoqué ce vendredi la folle traversée du Pacifique prévue pour le début du mois de mai par l'équipe de l'avion à énergie solaire engagé dans son tour du monde par étapes.

« 13:10 @andreborschberg is back in #Nanjing #China to prepare the Pacific crossing in May! #solarTEAM is on ... https://t.co/dMsaIHvQIS — SOLAR IMPULSE (@solarimpulse) April 24, 2015 »

Pour l'instant, c'est repos. Arrivé mardi à Nankin, Solar Impulse attend le moment propice pour reprendre son envol. Car un avion solaire de 72 m d'envergure, ça n'avale pas 8.500 km entre les côtes chinoises et Hawaï dans n'importe quelles conditions. «Il faut attendre la bonne période pour que les jours soient assez longs pour que l'avion puisse charger suffisament d'énergie dans ses batteries en journée, explique Borschberg, présent en alternance aux commandes de l'appareil avec son compatriote suisse Bertrand Piccard. Il nous faut de la marge. Une fenêtre de décollage s'ouvre début mai et je sens que nos ingénieurs sont plutôt tendus.»

« An amazing #Chineseselfie from @bertrandpiccard during #Flight6 to #Nanjing: http://t.co/1QRGdaDKFo pic.twitter.com/RZIHCLAnNI — SOLAR IMPULSE (@solarimpulse) April 21, 2015 »

Borschberg, lui aussi, a dû prendre un petit break pour soigner ses migraines, même s'il traite son stress à coup de séances quotidiennes de yoga. La préparation minutieuse reçue par les deux hommes doit lui permettre de négocier sans trop de problèmes ce voyage. «On s'est mis dans les conditions du réel en passant 72h dans le simulateur, raconte Bertrand Piccard qui attendra un peu avant de frotter à l'océan. On arrivait à dormir par tranches de 20 minutes sans que nos performances ne soient affectées sur la durée.»

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Le pire a été envisagé. Borschberg et Piccard ont suivi un entraînement militaire avec la marine allemande dans les froides eaux de la mer du Nord. Chacun des pilotes est ainsi capable de ranger son matériel et de déployer son canot de sauvetage dans l'attente des secours. Pas dit qu'ils soient pressés de tester cette compétence.