SANTÉProthèses mammaires défectueuses PIP: Le cas de Jean-Claude Mas s'alourdit

Prothèses mammaires défectueuses PIP: Le cas de Jean-Claude Mas s'alourdit

SANTÉne information judiciaire a été ouverte pour abus de biens sociaux, recel d'abus de biens sociaux et banqueroute...
L'avis de recherche d'Interpol pour Jean-Claude Mas, l'ancien président du conseil de surveillance de la société française Poly Implant Prothèse, déposé par le Costa Rica.
L'avis de recherche d'Interpol pour Jean-Claude Mas, l'ancien président du conseil de surveillance de la société française Poly Implant Prothèse, déposé par le Costa Rica. - INTERPOL
Julien Ménielle

Julien Ménielle

Et maintenant le volet financier. Déjà mis en examen pour «blessures et homicides involontaires», Jean-Claude Mas voit peser sur lui une nouvelle menace judiciaire. Le parquet de Marseille (Bouches-du-Rhône) a ouvert, selon Le Figaro, une information judiciaire pour abus de biens sociaux, recel d'abus de biens sociaux et banqueroute visant le patron de PIP, fabriquant des prothèses mammaires au cœur d’un scandale sanitaire, mais aussi sa compagne et leur fils.

L’instruction va porter sur les 300.000 euros par an perçus entre 2005 et 2010 par Jean-Claude Mas, en tant que président du conseil de surveillance de PIP. Des sommes qui peuvent, selon Le Figaro, être jugées anormalement élevées et avoir contribué à la faillite de l’entreprise.

«La justice instruit a minima»

La compagne de Jean-Claude Mas, Dominique Lucciardi, et leur fils Nicolas Lucciardi pourraient quant à eux avoir bénéficié de licenciements douteux alors qu'ils n'étaient pas salariés de l'entreprise. «C'est une bonne chose mais on se demande pourquoi le parquet ne s'est pas saisi seul et plus tôt de ce volet de l'affaire», a regretté Christine Ravaz, avocate de victimes, tandis qu’un de ses confrères se déclare déçu, estimant que «la justice instruit a minima».

Jean-Claude Mas est en effet soupçonné de posséder de l’argent caché, notamment au Costa Rica. Interpellé le 27 janvier au domicile de sa compagne dans le Var, le patron de PIP a été placé sous contrôle judiciaire contre une caution de 100.000 euros. Mais n’ayant pas versé le premier quart de cette somme, il a été incarcéré à Marseille le 6 mars. Malgré les demandes de son avocat, invoquant l’état de santé précaire de son client, il a été maintenu en détention.