SANTEJournée sans tabac: «Il faut s'occuper des femmes»

Journée sans tabac: «Il faut s'occuper des femmes»

SANTEA l’occasion de la journée sans tabac, les spécialistes alertent sur la situation des femmes, de plus en plus nombreuses à fumer, et pour certaines pendant leurs grossesse...
L'Assemblée a voté l'interdiction de la vente de tabac aux moins de 18 ans et interdit les cigarettess-bonbons, lundi, lors de l'examen du volet prévention et santé publique du texte santé de Roselyne Bachelot.
L'Assemblée a voté l'interdiction de la vente de tabac aux moins de 18 ans et interdit les cigarettess-bonbons, lundi, lors de l'examen du volet prévention et santé publique du texte santé de Roselyne Bachelot. - Timm Schamberger AFP/DDP/Archives
Ingrid Gallou

Ingrid Gallou

Alors que l’association Droits des non-fumeurs (DNF) révèle à l’occasion de la journée sans tabac, ce mardi, que la France est le pays d’Europe où les femmes enceintes fument le plus (et pour 20% d’entre elles jusqu’au terme de leur grossesse), les spécialistes alertent sur la situation des fumeuses.

Depuis les années 60, leur nombre n’a cessé d’augmenter, atteignant 26% (contre 10% il y a 50 ans), alors même que la proportion de fumeurs masculins passait, elle, de 45 à 33%.

Contre les idées reçues

Mal ciblés, trop nombreux, les messages de prévention ne sont pas passés auprès de ce public, pourtant plus vulnérable que les hommes aux méfaits du tabac. «Il faut s’occuper des femmes», alerte le tabacologue Daniel Garelik, qui signale que la prévalence du cancer du poumon a déjà dépassé celle du cancer du sein chez les Américaines.

«Le tabagisme des femmes a été sous-estimé en France», selon lui. Il en veut pour preuve les prescriptions de pilules contraceptives faites «par souci de facilité» à des jeunes femmes fumeuses, avec, à la clé, des risques accentués d’AVC. Et pointe également les idées reçues telles que «fumer cinq cigarettes est acceptable lorsqu’on est enceinte», pour éviter qu’un 1/3 des bébés soient exposés au tabac in utero.